Les Femmes de l’ADR contestent les méthodes utilisées par le parti pour pousser à la démission leur ancienne présidente, Sylvie Mischel. (Photo: Levyimage)

Les Femmes de l’ADR contestent les méthodes utilisées par le parti pour pousser à la démission leur ancienne présidente, Sylvie Mischel. (Photo: Levyimage)

Réagissant à la démission de Sylvie Mischel de ses fonctions de vice-présidente de l’ADR et de présidente des Femmes de l’ADR suite à son post Facebook polémique, les Femmes de l’ADR dénoncent les méthodes du président de l’ADR, Jean Schoos, et du secrétaire général, Alex Penning.

Les Femmes de L’ADR, via un communiqué publié ce mercredi, se disent «choquées par les méthodes oppressives utilisées par le président du parti, , et par le secrétaire général, Alex Penning», qui auraient conduit Sylvie Mischel à la démission de son poste de vice-présidente de l’ADR et de présidente des Femmes de l’ADR.

Cette démission faisait suite critiquant la politique migratoire du Luxembourg.

Les Femmes de l’ADR considèrent que Jean Schoos et Alex Penning «ont donné l’impression qu’ils avaient pris leur décision avant que le comité exécutif puisse délibérer sur la question», et ce «sans juger nécessaire d’engager des discussions avec Mme Mischel».

Aucune pression exercée

Jean Schoos assure quant à lui n’avoir «jamais fait pression sur Mme Mischel», et que celle-ci a pris sa décision «seule»: «Elle a bien compris que son post allait au-delà du politiquement correct. Elle en a tiré elle-même les conclusions, à savoir que travailler au sein du parti n’est plus opportun.»

«D’un point de vue privé, je n’avais pris aucune décision avant le comité et, lors de celui-ci, nous avons eu une très bonne discussion», ajoute-t-il. «La décision de Mme Mischel a été approuvée par 10 voix sur 11.»

La présence de Sylvie Mischel lors du comité exécutif avait cependant été écourtée, celle-ci ayant dû se rendre à une convocation de son employeur, la Banque centrale du Luxembourg (BCL) qui, depuis, n’a pas communiqué sur la question d’éventuelles sanctions.

Jean Schoos affirme pour sa défense avoir même été «attaqué pour ».

L’ADR ne condamne pas le post

Effectivement, sans condamner le fond du propos tenu dans le post de Sylvie Mischel, le président de l’ADR critique seulement sa forme. «La manière dont elle écrit son post ne correspond pas à la manière de l’ADR», regrette-t-il. «Elle n’a surement pas trop réfléchi à la combinaison entre l’image de et la critique de la politique du gouvernement. Il y a des amalgames qu’il ne faut pas faire.»

Le secrétaire général de l’ADR, Alex Penning, avait quant à lui réclamé des mesures de la part du comité exécutif, en menaçant de démissionner dans le cas contraire. «Sylvie Mischel ayant pris les devants, aucune mesure n’a donc été nécessaire», explique-t-il.

Quant au fait que Sylvie Mischel reste membre de l’ADR, cela n’est pas un problème: «La radiation de membre est la sanction la plus grave», assure le secrétaire général. «Il n’en a jamais été question.» «Son post n’était pas à ce point-là», renchérit Jean Schoos.

Sylvie Mischel à la présidence?

Sur Radio 100,7, Jean Schoos envisageait le retour de Sylvie Mischel à des postes de responsabilité au sein de l’ADR, allant même jusqu’à émettre l’hypothèse qu’elle puisse un jour en occuper la présidence.

Un propos qui a fait réagir le bourgmestre de Bettembourg, (CSV), sur Twitter: «Si j’avais besoin d’un autre argument pour me convaincre qu’une coalition avec l’ADR serait un No Go...»

Les Femmes de l’ADR rappellent, quant à elles, que «Mme Mischel n’a que temporairement renoncé à ses fonctions», ajoutant espérer «qu’au prochain congrès des Femmes, elle se présentera à nouveau à la présidence».