Les associations de défense du patrimoine bâti et architectural se sont rassemblées en fédération. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Les associations de défense du patrimoine bâti et architectural se sont rassemblées en fédération. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Une nouvelle fédération rassemblant les associations œuvrant pour la défense du patrimoine bâti et architectural vient de voir le jour: la Lëtzebuerger Denkmalschutz Federatioun.

Jusqu’à présent, plusieurs associations œuvraient individuellement pour lutter en faveur de la sauvegarde du patrimoine bâti au Luxembourg. Afin de mieux faire entendre leur voix et l’objet de leurs réclamations, ces associations ont choisi de se rassembler en fédération: la Lëtzebuerger Denkmalschutz Federatioun.

Cette fédération rassemble les associations Biergerinitiativ Gemeng Kielen, Biergerinitiativ Quo Vadis Käerch, Comité Alstad, Lampertsbierger Geschichtsfrënn, Mouvement patrimonial et Sauvegarde du patrimoine. Leur objectif est de faire que la protection du patrimoine bâti et architectural soit plus considérée dans la politique culturelle au Grand-Duché. Pour cela, la fédération entend faire le lien entre les associations membres et les administrations, les instances politiques et publiques, ainsi que la presse et les médias. 

Plusieurs revendications

Pour arriver à cette meilleure reconnaissance de la valeur du patrimoine bâti et architectural, la fédération a plusieurs revendications. Elle souhaite, entre autres, une harmonisation des instruments légaux existants au niveau communal et national pour aboutir à un seul instrument concernant la protection du patrimoine bâti. 

Par ailleurs, la fédération entend œuvrer pour une protection automatique et par défaut de tous les bâtiments construits avant une date spécifique (par exemple 1945, mais cela reste à déterminer) avec une levée de la protection au cas par cas, dès que l’administration publique compétente aura établi l’absence de critères justifiant une protection. 

La fédération souhaiterait également voir l’établissement d’un inventaire scientifique publié et respecté dans les faits. Elle entend aussi œuvrer à la reconnaissance du principe d’utilité publique et d’intérêt général du patrimoine bâti, à la reconnaissance du patrimoine bâti comme valeur économique et touristique, ainsi qu’à la reconnaissance de la conservation du patrimoine bâti comme acte de développement durable.