Bill Street, group chief investment officer, voit les grandes entreprises poursuivre le processus de concentration. (Photo: Quintet)

Bill Street, group chief investment officer, voit les grandes entreprises poursuivre le processus de concentration. (Photo: Quintet)

Selon les perspectives d’investissement de Quintet Private Bank, la reprise est en route. Elle devrait accélérer les processus de fusion et acquisition et renforcer l’investissement durable.

Alors que le virus continue à sévir dans certaines régions du monde, les experts de Quintet Private Bank estiment que l’économie aura atteint son point le plus bas au cours du deuxième trimestre de cette année et qu’une reprise en forme de «U» se dessine depuis le point bas. Ils se disent «prudemment optimistes».

Présentant les perspectives d’investissement semestrielles, Bill Street, group chief investment officer, et Daniele Antonucci, chief economist, expliquent notamment qu’ils s’attendent à une consolidation continue du secteur privé dans l’environnement post-pandémique.

Miser sur le private equity et les hedge funds

«Les plus grandes entreprises qui dominent déjà leur secteur sont susceptibles d’être les gagnantes», estime Bill Street. «Elles pourront investir dans leurs modèles d’entreprise pour encore accroître leurs parts de marché, acheter des concurrents plus petits à des prix cassés et étendre leurs activités à de nouveaux domaines où elles voient de nouvelles opportunités.»

Parmi les autres opportunités pour compléter un portefeuille d’investissement, les deux économistes pointent les investissements alternatifs tels que le private equity ou les hedge funds.

Ils estiment aussi que le cours de l’or et les réserves mondiales d’or devraient rester assez élevés. Daniele Antonucci estime, par contre, que le dollar américain continuera à se déprécier progressivement par rapport aux autres grandes monnaies, même si actuellement il connaît toujours une forte demande, de même que le franc suisse, ces deux devises étant considérées comme des valeurs refuges.

L’investissement durable est là pour durer.
Daniele Antonucci

Daniele Antonuccichief economistQuintet Private Bank

Il estime aussi que l’essor de l’investissement durable va continuer à s’accélérer alors que le secteur a déjà connu des entrées records depuis le début de cette année. «L’investissement durable est là pour durer», estime le chef économiste de Quintet. Il estime que l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance permet aux investisseurs d’avoir une vision plus large des risques potentiels et des opportunités afin qu’ils puissent constituer des portefeuilles plus résilients et favoriser un changement bénéfique.

Au niveau du pétrole, les économistes s’attendent à un retour à l’équilibre d’ici la fin de l’année, mais considèrent que le déclin de l’industrie pétrolière à long terme semble inévitable.