La commissaire européenne Margrethe Vestager veut analyser attentivement les pratiques de la firme de Jeff Bezos. (Photo: Shutterstock)

La commissaire européenne Margrethe Vestager veut analyser attentivement les pratiques de la firme de Jeff Bezos. (Photo: Shutterstock)

La Commission européenne a annoncé mercredi avoir lancé une enquête approfondie sur Amazon et certaines de ses pratiques. Dans le viseur: l’exploitation de données générées par des vendeurs tiers qui utilisent sa plate-forme.

Après Apple, Facebook et Google, c’est au tour d’Amazon d’être dans le viseur de la Commission européenne. Celle-ci a annoncé, mercredi, avoir ouvert une enquête approfondie sur le cybermarchand américain, soupçonné de concurrence déloyale.

Margrethe Vestager, commissaire à la Concurrence, a expliqué vouloir «examiner très attentivement les pratiques commerciales d’Amazon et son double rôle en tant que place de marché et détaillant afin de vérifier si l’entreprise respecte les règles de l’Union». Elle avait annoncé en septembre qu’une enquête préliminaire était en cours pour «abus de position dominante».

Un avantage concurrentiel?

Bruxelles a des doutes sur le fait qu’Amazon exploite à son avantage des données de vendeurs tiers qui se servent de sa plate-forme, où ils représentent 60% du volume des ventes. Grâce à celles-ci, Amazon pourrait «faire ses propres calculs et disposer ainsi d’un avantage concurrentiel pour voir ce que les gens veulent comme offres, ce qui les fait acheter tel ou tel produit.»

La Commission va notamment analyser le contrat qui permet à un vendeur de pouvoir travailler avec Amazon.

Amazon a d’ores et déjà annoncé vouloir collaborer pleinement avec la Commission. C’est en tout cas un nouvel accroc pour la firme de Jeff Bezos en Europe, .