«La Commission a pris des initiatives économiques. Mais son budget reste limité à 1% du PIB européen», informe le député européen Christophe Hansen (CSV, PPE au niveau européen). «Le Parlement européen a proposé de l’augmenter à 2% du PIB, mais les États membres refusent.» (Photo: Anthony Dehez/archives)

«La Commission a pris des initiatives économiques. Mais son budget reste limité à 1% du PIB européen», informe le député européen Christophe Hansen (CSV, PPE au niveau européen). «Le Parlement européen a proposé de l’augmenter à 2% du PIB, mais les États membres refusent.» (Photo: Anthony Dehez/archives)

Pour beaucoup, l’Union européenne a raté son rendez-vous avec la crise du Covid-19. Manque de coordination, frontières qui se referment, mécanismes d’aide tardivement proposés… Paperjam a interrogé à ce sujet les députés européens luxembourgeois, dont Christophe Hansen.

L’UE a-t-elle tardé à réagir face à la crise du Covid-19?

Christophe Hansen (CSV). – «Tout le monde a sous-estimé la crise et sa rapidité. Mais la Commission avait proposé dès février de faire un achat groupé pour des masques et du matériel médical, ce que les États membres ont refusé, préférant garder leurs compétences. Dans le domaine de la santé, les compétences restent en effet essentiellement nationales. Ce sont les États membres qui se sont réveillés trop tard, pas la Commission.

Qu’en est-il des réponses au niveau économique?

«La Commission a pris un certain nombre de mesures, notamment pour le chômage partiel et pour donner la possibilité d’un endettement supérieur aux États pour faire face à la crise. Et la conférence ‘Global response’ organisée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a permis la collecte de plus de 7 milliards d’euros pour investir dans la recherche, notamment pour des vaccins.

Ces aides économiques sont-elles suffisantes?

«La Commission a pris des initiatives économiques. Mais son budget reste limité à 1% du PIB européen. Le Parlement européen a proposé de l’augmenter à 2% du PIB, mais les États membres refusent. Nous mettons la pression sur ce point, notamment en menaçant de ne pas voter le cadre financier pluriannuel si le budget n’est pas revu à la hausse.

La réponse de l’UE face à la fermeture des frontières de certains États membres a-t-elle été adéquate?

«Au début de la crise, certains États membres ont fermé leurs frontières, pas seulement aux personnes, mais aussi aux biens. Il est inacceptable que Schengen soit à l’arrêt. La Commission a pris des mesures pour que les chaînes d’approvisionnement ne soient pas interrompues et pour forcer la solidarité entre les États membres. Notamment afin que les produits arrivent là où c’est nécessaire, et pas là où il y a le plus d’argent.»