Le 14 juillet dernier, il a davantage plu en 12 heures qu’en moyenne durant tout un mois de juillet de ces 30 dernières années.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Le 14 juillet dernier, il a davantage plu en 12 heures qu’en moyenne durant tout un mois de juillet de ces 30 dernières années.  (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

188 litres d’eau par m²! Voilà ce qui est tombé sur le Luxembourg durant le mois de juillet, selon les chiffres de Meteolux. Et ce, alors que la moyenne d’un mois de juillet sur les trois dernières décennies n’est que de 71,5 L/m². Mais cela ne constitue pas un record pour autant…

Logiquement, les chiffres marquants des données climatiques de ce mois de juillet, publiés en ce début de semaine par Meteolux, sont liés aux . 188 litres d’eau ont ainsi été accumulés par m² en l’espace de 31 jours. Ce qui représente 260% de la moyenne calculée lors des trente dernières années (1991-2020) pour ce même mois de juillet (71,5 L/m²)

Cependant, il ne s’agit pas du mois de juillet le plus arrosé vu sur cette même période. «En réalité, il se place au deuxième rang des plus humides depuis le début des enregistrements en 1947», explique Luca Mathias, météorologue à Meteolux. Le record étant détenu par l’année 2000 avec 197,2 l/m².

42% des précipitations en 24 heures

Mais, comme on peut le voir dans le graphique présent dans le tweet ci-dessus, juillet a surtout été plombé par les pluies torrentielles tombées en l’espace de quelques heures le 14 juillet. Ces mêmes pluies qui ont causé et . 42% de la totalité des précipitations de ce mois (soit 79,4 L/m²) sont, en effet, tombés en moins de 24 heures. Battant du même coup les records de précipitations enregistrés sur 12h (74,2 L/m²) et 24h (79,4 L/m²). Il a donc davantage plu en 12 heures ce jour-là qu’en moyenne durant tout un mois de juillet de ces 30 dernières années!

Tous ces chiffres ont été relevés au centre se situant à l’aéroport du Findel. «Ils ne sont donc pas représentatifs de ce qui s’est passé dans tout le pays. Mais ils donnent quand même une idée…», continue Luca Mathias.

Cependant, certains endroits dans le pays ont été encore bien plus arrosés que le Findel. «C’est ce que montrent les statistiques de l’Administration des services techniques de l’agriculture, qui possède des dizaines de stations à travers le Luxembourg.»

Au niveau des autres chiffres publiés dans le résumé mensuel de Meteolux, on remarque également qu’il a fait plus frais qu’à l’habitude. 

«Avec une température moyenne mensuelle de 17,2 °C, le mois de juillet 2021 se situe 1,5 °C en dessous de la normale pour la période 1991-2020 (18,7 °C)», commente encore le météorologue. «Il n’est cependant pas rare d’avoir un mois de juillet avec une température moyenne mensuelle aux alentours de 17 °C. Dans l’histoire de notre station, le mois de juillet le plus froid jamais observé reste celui de 1954, avec 13,8 °C.»

Que trois jours «d’été»

On note aussi qu’en 2021, on ne comptabilise en juillet que trois jours «d’été» (c’est-à-dire, avec des températures maximales égales ou supérieures à 25 °C). «Alors que la moyenne à long terme 1991-2021 est de 12,8 jours. Et aucun jour de chaleur ou de forte chaleur n’a été observé…»

Tout cela conduit à voir un déficit de 21% au niveau de l’ensoleillement par rapport à la normale tricennale 1991-2020: soit 203,6 heures pour une moyenne de 257,6 heures. «Ce qui reste tout de même bien loin de juillet 1980, le mois de juillet le plus pauvre en ensoleillement jamais observé à notre station, et ce, avec seulement 125,3 heures au compteur…» conclut Luca Mathias.