Au Luxembourg, l’emploi a augmenté de 0,6 point au deuxième trimestre 2020 par rapport au premier, pour s’établir à 71,8% de la population. Une hausse qui fait figure d’exception, alors que la baisse est générale dans le reste de l’UE.

Alors qu’entre le premier et le deuxième trimestre 2020, l’emploi a reculé dans tous les pays de l’Union européenne, le Luxembourg fait office d’exception, avec un emploi qui augmente de 0,6 point de pourcentage (pp), de 71,2% à 71,8% de la population, selon une étude du marché du travail publiée jeudi 8 octobre par Eurostat.

Au deuxième trimestre 2020, 187,3 millions de personnes étaient employées dans l’UE. Le taux d’emploi de l’UE s’élevait à 72%, en baisse par rapport au taux de 73% enregistré au premier trimestre 2020 (-1pp). Il s’agit de la plus forte baisse depuis le début de la série temporelle en 2000. Les baisses les plus marquées ont eu lieu en Estonie (-3,3pp), en Slovénie (-2,2pp) et en Espagne (-2,1pp).

Hausse de la sous-utilisation de la main-d’œuvre

L’étude d’Eurostat s’intéresse aussi à la sous-utilisation de la main-d’œuvre dans l’UE, qui inclut un besoin d’emploi non satisfait. Elle s’élevait à 29,6 millions de personnes, ce qui représente 14% de la population active au deuxième trimestre 2020, contre 12,8% au premier trimestre 2020 (+1,2pp). Il s’agit de la plus forte augmentation depuis 2008.

Elle a augmenté dans tous les pays de l’UE sur la même période, à l’exception de la Lettonie (-0,6pp). Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Irlande (+3,4pp), en Italie et en Autriche (+2,6pp chacune) ainsi qu’en Espagne (+2,4pp). Le Luxembourg est relativement épargné, avec une hausse de 0,7pp, de 11,5% à 12,2% de la population active.

Absence au travail en hausse

Tous les États membres ont connu une hausse du nombre total d’absences au travail. Le Luxembourg ne connaît pas un taux d’absence très élevé (12,9%), puisque seules la Bulgarie (10,9%) et la Lettonie (12%) font mieux. Les taux d’absence du travail les plus élevés ont été observés en Grèce (39,6%), à Chypre (32,0%), en Espagne (27,9%) et en France (27,7%).

Au niveau de l’UE, 40,9 millions de personnes étaient absentes du travail dans l’UE au deuxième trimestre 2020, soit une augmentation de 18,6 millions par rapport au premier trimestre 2020.

Un bond presque exclusivement due à une forte augmentation du nombre de personnes en mise à pied temporaire, qui est passé de 2,4 millions à 19,3 millions.

Le nombre de personnes absentes du travail pour d’autres raisons que la mise à pied temporaire, les vacances ou le congé de maladie a augmenté de 4,9 millions à 7,8 millions entre les deux trimestres, note Eurostat.

Les heures travaillées chutent

Le nombre total d’heures travaillées effectives a chuté fortement dans l’UE sur la même période. Tous les États membres ont enregistré une baisse dans ce domaine. Le Luxembourg est encore une fois épargné, avec une baisse de seulement 4,4%. Seules la Suède (-2,8) et la Croatie (-2,1) font moins. Les baisses les plus importantes ont été observées en Espagne (-25,9%), au Portugal (-23,3%), en Grèce (-21,0%), en Irlande (-20,7%) et à Chypre (-20,4%), pour une moyenne européenne de -11,2%.