La pandémie de coronavirus affecte l’emploi salarié au Luxembourg puisqu’entre le premier et le deuxième trimestre, il s’est contracté de 0,7%, à 437.354 salariés, selon le Statec. Il s’agit de la première baisse de l’indicateur depuis le deuxième trimestre 2009, où il avait rétrogradé de 0,3%.

Évidemment, tous les secteurs d’activité ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, les activités spécialisées et services de soutien signent la plus forte baisse trimestrielle de l’indicateur (-3%). Un phénomène qui s’explique par la présence dans ce secteur des agences de travail temporaire, où l’emploi a fondu de 35,9% sur un an. «Ces activités sont les premières à souffrir lorsqu’une crise économique se pointe à l’horizon», commente le Statec.

Autres activités particulièrement exposées: le commerce, le transport, l’hébergement et la restauration affichent un emploi salarié en baisse trimestrielle de 2,4%.

Seuls deux secteurs tirent leur épingle du jeu: l’administration et les autres services publics (+5,6% sur un an) et la construction (+3,2%).

La balance frontaliers-résidents inversée en matière de croissance

Autre effet de la crise sanitaire, la croissance de l’emploi salarié des résidents dépasse celle des frontaliers en variation annuelle: elle s’affiche à 1,4% pour la première, et à 1,2% pour la seconde, «alors que, dans le passé, la situation inverse a été observée», souligne le Statec. Globalement, les salariés sont à 54% résidents et à 46% frontaliers.

Mais leur nombre s’est contracté de 1%, sous l’influence surtout des travailleurs en provenance de France et de Belgique tandis que du côté allemand, le contingent reste plus ou moins stationnaire.