Le Guide ESR conseille de ne pas hésiter à abandonner cartes graphiques ou processeurs surpuissants, à mutualiser les appareils (partage d’imprimantes, par exemple) ou même à louer des services informatiques écoresponsables avec des prestataires externes. (Photo: Shutterstock)

Le Guide ESR conseille de ne pas hésiter à abandonner cartes graphiques ou processeurs surpuissants, à mutualiser les appareils (partage d’imprimantes, par exemple) ou même à louer des services informatiques écoresponsables avec des prestataires externes. (Photo: Shutterstock)

Les entreprises utilisent désormais une multitude d’appareils informatiques et électroniques, dont l’empreinte environnementale est très importante. Pour la réduire, le Guide ESR de l’INDR conseille de bien analyser ses besoins réels pour avoir un système cohérent et non surdimensionné.

Un problème

Ordinateurs fixes et portables, téléphones, imprimantes, serveurs, réseaux: une entreprise accumule désormais une multitude d’équipements électroniques et informatiques nécessaires au fonctionnement de son activité. Et, malgré leur miniaturisation, leur production requiert une forte consommation de ressources naturelles (terres rares, cuivre, énergie).

Et c’est sans compter l’accélération de la virtualisation, avec stockage dans le cloud, applications à distance ou autre délocalisation de services, qui rend les échanges de données de plus en plus volumineux et énergivores.

Une solution

«Face aux pressions visant à réduire son empreinte environnementale, l’entreprise doit mettre en œuvre une diligence raisonnable pour choisir ses équipements, applications et prestations de services informatiques», conseille le Guide ESR de l’INDR.

Tout d’abord, il s’agit de comprendre son potentiel d’économies: l’entreprise doit analyser les besoins réels des utilisateurs, évaluer la consommation lors de différents scénarios et la performance de son système informatique.

Objectif: éviter un système surdimensionné. Ne pas hésiter donc à abandonner cartes graphiques ou processeurs surpuissants, à mutualiser les appareils (partage d’imprimantes, par exemple) ou même à louer des services informatiques écoresponsables avec des prestataires externes.

Bien sûr, une stratégie green IT passe par la sensibilisation des utilisateurs, ce qui permet de réduire le gaspillage, assure le Guide ESR. Mais aussi par la formation de l’équipe IT, qui doit appliquer une procédure d’achats et d’upgrades responsables.

Ainsi, le cahier des charges doit contenir des spécifications et attribuer des critères ESG au matériel (durabilité, évolutivité, modularité, réparabilité), ainsi qu’aux fournisseurs (droits de l’Homme, RSE, risques). Une option fonctionnelle et écoresponsable peut aussi être choisie à l’aide de labels (Nordic Swan, Blauer Engel, TCO, Energy Star, Longtime…) ou en tenant compte des différents stades de fabrication (métaux rares, droits de l’Homme), d’utilisation (consommation électrique, toners) et de fin de vie (collecte, traitement, récupération et réutilisation des composants obsolètes).

Des extensions de garantie, une maintenance régulière (composants de rechange, réparations) et une politique de remplacement raisonnable (indépendante de l’amortissement comptable ou d’effets de mode) peuvent aussi aider à allonger la durée de vie des équipements existants.

Cet article est issu de la newsletter Paperjam Green, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité verte au Luxembourg.