«La qualité des eaux de baignade en Europe s’est considérablement améliorée au cours des quarante dernières années», selon la Commission européenne. (Photo: Shutterstock)

«La qualité des eaux de baignade en Europe s’est considérablement améliorée au cours des quarante dernières années», selon la Commission européenne. (Photo: Shutterstock)

Près de 83% des sites de baignade européens sont d’une qualité «excellente». Un niveau par ailleurs atteint par les 12 sites de baignade du Luxembourg. Et 5 nouveaux pourraient voir le jour dans les deux prochaines années s’ils remplissent les critères.

Bonne nouvelle pour les amateurs de baignade, alors que l’été approche: près de 83% des sites européens sont d’une qualité «excellente», la norme la plus élevée, selon le rapport annuel sur les eaux de baignade publié par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), en collaboration avec la Commission européenne.

Et la qualité des eaux de baignade du Luxembourg correspond aux mêmes standards, selon l’AEE: 82,4% des eaux de baignade sont de qualité «excellente». Soit, en nombre absolu, 14 sites de baignade d’excellente qualité sur les 17 répertoriés.

Un taux qui devrait d’ailleurs être de 100%, selon l’Administration de la gestion de l’eau, qui évalue au niveau national la qualité des eaux de baignade. Car celle-ci répertorie seulement 12 sites de baignade, dont la qualité de l’eau est reconnue pour tous comme «excellente», que ce soit au niveau de l’Administration de la gestion de l’eau ou de l’AEE.

Comptabilisés à tort?

Deux zones du lac de Weiswampach et trois zones du lac d’Echternach sont en effet comptabilisées comme eaux de baignade par l’AEE, alors même qu’elles ne le sont pas par l’Administration de la gestion de l’eau.

«Il est clair qu’il y a une erreur», explique Jerry Hoffmann, de l’Administration de la gestion de l’eau. «Il y a des projets pour les transformer en sites de baignade. Mais sur les deux sites du lac de Weiswampach, nous avons des échantillons sur deux saisons, et sur le lac d’Echternach, sur trois saisons. Or, il en faut sur quatre saisons pour interpréter les données et les classifier comme sites de baignade.»

Une saison pour interpréter

Deux sites du lac de Weiswampach sont en effet non classifiés, par manque d’échantillons, mais tout de même comptabilisés par l’AEE. Et un site du lac d’Echternach, le site nommé «Auberge de jeunesse», est quant à lui considéré comme ayant une eau de qualité «pauvre» – le niveau le plus bas. Mais

«Sur la qualité, on ne peut pas dire, il reste une saison pour interpréter», assure Jerry Hoffmann, qui reconnaît tout de même qu’il s’agit d’«une zone plus problématique. La qualité y est inférieure à celle des deux autres sites.» Pour les quatre autres zones en cours d’évaluation, «cela ne s’annonce pas mauvais», assure Jerry Hoffmann.

22.276 sites analysés

Sur le reste de l’Europe, 22.276 sites de baignade ont été analysés au cours de l’année 2020. La norme minimale de qualité de l’eau «suffisante» était respectée dans 93% des sites contrôlés en 2020 et, dans cinq pays – Autriche, Chypre, Croatie, Grèce et Malte –, au moins 95% des eaux de baignade étaient d’excellente qualité.

296 sites d’eaux de baignade, soit 1,3% des sites européens, présentaient par contre une eau de qualité insuffisante. «Des problèmes subsistent, en particulier lorsqu’il s’agit d’évaluer les sources de pollution et de mettre en place des mesures intégrées de gestion de l’eau», explique la Commission. «Il y a lieu de procéder à des études spécifiques des sources de pollution sur les sites où les sources ou les causes de la pollution sont difficiles à déterminer.»

Amélioration

Mais «la qualité des eaux de baignade en Europe s’est considérablement améliorée au cours des 40 dernières années», assure la Commission. Une conséquence de l’introduction de la directive sur les eaux de baignade.

Pour améliorer encore cet aspect, une révision de la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires est en cours. Celle-ci évalue comment intervenir plus efficacement à l’échelle de l’UE afin d’assurer un traitement plus cohérent des eaux urbaines résiduaires, en particulier au regard des incidences du changement climatique.