Selon l’OCDE, la priorité absolue des pays est de «mobiliser toutes les ressources nécessaires pour produire et déployer la vaccination aussi vite que possible, partout dans le monde». (Photo: Nader Ghavami/archives Maison Moderne)

Selon l’OCDE, la priorité absolue des pays est de «mobiliser toutes les ressources nécessaires pour produire et déployer la vaccination aussi vite que possible, partout dans le monde». (Photo: Nader Ghavami/archives Maison Moderne)

Avec 5,5% de croissance en 2021 et 4% en 2022, les perspectives économiques mondiales s’améliorent, selon l’OCDE. En cause, le déploiement des vaccins et le soutien budgétaire massif. Mais les disparités entre pays s’accroissent…

Les perspectives de l’économie mondiale s’améliorent: dans son dernier rapport intermédiaire, l’OCDE table désormais sur une croissance du PIB mondial de 5,5% en 2021 et de 4% en 2022. La production mondiale pourrait ainsi dépasser le niveau d’avant pandémie dès la mi-2021.

À l’origine de cette embellie, le déploiement de vaccins efficaces, bien sûr. Mais aussi l’annonce de relance budgétaire supplémentaire, en particulier aux États-Unis, ainsi qu’une meilleure adaptation des mesures anti-Covid, qui épargnent davantage les économies.

Mais des risques importants subsistent, note l’OCDE. En premier lieu, des campagnes de vaccination trop lentes ou l’arrivée de nouveaux variants du Covid-19 résistants aux vaccins actuels pourraient sérieusement compromettre les chances d’une reprise économique forte. L’OCDE insiste aussi sur le fait qu’«il faut éviter tout resserrement prématuré de la politique budgétaire».

Accélérer les vaccinations

Les priorités restent donc claires pour les États ces prochains mois, selon l’OCDE. Priorité absolue: «mobiliser toutes les ressources nécessaires pour produire et déployer la vaccination aussi vite que possible, partout dans le monde».

En outre, le soutien budgétaire doit être maintenu, ainsi que «l’orientation actuellement très accommodante de la politique monétaire». Les aides au revenu des ménages et des entreprises restent nécessaires, insiste l’OCDE.

Mais si les perspectives internationales s’éclaircissent, les disparités entre pays s’accroissent aussi. Aux États-Unis, «l’effort massif de relance budgétaire et l’accélération de la campagne de vaccination pourraient ajouter plus de 3 points à la croissance du PIB du pays cette année», remarque l’OCDE. Cependant, ce soutien budgétaire est d’une ampleur «qui devrait être bien supérieure à celle observée dans la plupart des autres pays».

Reprise progressive en Europe

Ainsi, «une reprise plus progressive semble probable dans les grandes économies européennes, compte tenu de la reconduction des mesures d’endiguement début 2021 et du caractère plus limité du soutien budgétaire», estime ainsi l’OCDE. Même si «l’accélération de la campagne de vaccination devrait contribuer à donner un nouvel élan, en particulier au Royaume-Uni».

La campagne de vaccination dans les pays de l’Union européenne reste en effet bien plus laborieuse: selon Our World in Data, le 8 mars, seuls 6,1% des Européens avaient reçu au moins une injection, contre 17,1% des Américains, 32,1% des Britanniques, ou encore 57% des Israéliens.