Les frontaliers français se laisseront-ils tenter plus facilement par une coupe de cheveux au Luxembourg? Ce n’est pas à exclure, selon Alexa Ballmann. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Les frontaliers français se laisseront-ils tenter plus facilement par une coupe de cheveux au Luxembourg? Ce n’est pas à exclure, selon Alexa Ballmann. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Les détaillants luxembourgeois ne s’attendent pas – pour l’instant du moins – à un afflux de clients venus de France, où les commerces «non essentiels» sont fermés.

Depuis vendredi, la France est à nouveau en confinement pour endiguer la deuxième vague de Covid-19 et nombreux sont les frontaliers à avoir pour faire le plein d’essence, voire de cigarettes ou encore d’alcool, bien que les frontières restent pour l’heure ouvertes.

Mais maintenant que les commerces «non essentiels» sont fermés du côté français, cette situation peut-elle avoir des impacts de ce côté-ci de la frontière? «On ne pense pas qu’il y aura une énorme vague de personnes qui viendront ici, au Luxembourg, mais on est prêts à les accueillir dans le respect des normes sanitaires», répond Claude Bizjak, directeur adjoint de la CLC.

L’organisation qui regroupe 11.000 entreprises et 100.000 salariés souligne que le Luxembourg est déjà habitué à accueillir des achats transfrontaliers.

La question est désormais de savoir si la donne peut changer suite à la fermeture imposée des commerces côté français. «On pense que ça viendra», estime pour sa part une vendeuse de l’enseigne de parfumerie Sephora, à Luxembourg-ville. Les magasins de cette enseigne sont tenus de fermer leurs portes de l’autre côté de la frontière, mais pas au Grand-Duché.

Pour l’instant c’est calme, mais je pense que ça va venir.
Alexa Ballmann

Alexa Ballmannprésidente de l’association Jonk Handwierk et gérante de trois instituts de beauté

Gare aux déplacements non essentiels

Autre segment potentiellement concerné: la coiffure et l’esthétique. «On ne sait pas à quoi s’attendre», estime , présidente de l’association Jonk Handwierk et gérante de trois instituts de beauté au Luxembourg. Si une clientèle potentielle pouvait venir, «je pense que l’esthétique a quand même d’autres tarifs au Luxembourg qu’à l’étranger parce qu’on a beaucoup plus de loyers et de charges», souligne-t-elle.

Du côté de ses confrères coiffeurs en revanche, «pour l’instant c’est calme, mais je pense que ça va venir».

À noter que dans la mesure où Paris n’autorise que les déplacements essentiels, les résidents français n’ont a priori pas de motif valable pour réaliser des achats au Luxembourg, sauf si évidemment ils sont présents dans le pays pour raisons professionnelles ou médicales.