De nombreuses données permettent en cette fin décembre au Statec d’affiner sa prévision macroéconomique finale pour l’année 2021. Dans , l’institut statistique calcule ainsi sur une croissance du PIB de 7% pour cette période.

Par contre, un ralentissement est d’ores et déjà attendu en 2022. Selon les scénarios, le Statec prévoyant une fourchette de croissance allant de 1,8% à 5,2%. «Ces prévisions demeurant largement conditionnées par l'évolution de la situation sanitaire, deux scénarios alternatifs ont également été élaborés, dans lesquels les restrictions liées à la pandémie sont plus ou moins contraignantes que dans la prévision centrale», précisent les analystes du Statec.

Les consommateurs inquiets de la hausse des prix

Au niveau des autres indicateurs économiques, on retiendra que le Statec estime que l’emploi intérieur devrait progresser de 3% en 2021 et en 2022. Une croissance qui devrait permettre au chômage de revenir à un niveau proche de 5%.

L’inflation est actuellement dans une phase de nette accélération. Après une progression de 2,5% sur un an au 3^e trimestre, elle est passée à 3,6% en octobre puis 4,5% en novembre, sous l’effet majeur du renchérissement de l’énergie. Mais en 2022, l’inflation devrait progressivement se résorber, ce qui déboucherait sur un taux de 2,5% sur l’ensemble de l’année.

En novembre 2021, l’indicateur de confiance des consommateurs a nettement reculé au Luxembourg et a légèrement baissé en zone euro. «Les perceptions et les anticipations des ménages relatives à leur situation financière se sont particulièrement dégradées depuis septembre», commente le Statec, qui ajoute que «leur perception de l’évolution des prix à la consommation est fortement repartie à la hausse. À juste titre, puisque la hausse des prix s’est nettement renforcée en automne, en particulier pour l’énergie, notamment les carburants et le gaz.»

Le tourisme toujours dans le dur

Sans surprise, l’hôtellerie est toujours en manque de touristes/clients. Le Statec souligne que les résultats de l’horeca «se sont améliorés au cours des 2^e et 3^e trimestres 2021, mais ce regain d’activité relève surtout des restaurants».

Dans le détail, le chiffre d’affaires des restaurants, en volume au 3^e trimestre, est d’environ 5% inférieur à son niveau de 2019, contre -35% pour les cantines et traiteurs et -30% pour les hôtels. La fréquentation des hébergements touristiques – en termes de nuitées – marque peut-être un rebond de 16% sur base des 10 premiers mois, mais celui-ci intervient après une baisse de presque 50% en 2020. 

En octobre, les hôteliers ont peu entrevoir un début de relance malgré un recul de  3% du chiffre d’affaires par rapport à octobre 2019. Mais les analystes du Statec restent pessimistes pour les mois à venir, qui sont susceptibles de valoir des résultats plus décevants. En effet, avec la dégradation de la situation sanitaire en Europe depuis novembre, la mobilité internationale des personnes devrait à nouveau être négativement impactée.