De manière directe (santé) ou indirecte (charges mentales), le Covid n’a pas touché hommes et femmes de la même manière. Il agit comme catalyseur d’inégalités. Un phénomène qu’a étudié Giorgia Menta, chercheuse au Liser. Elle nous livre les résultats de ses travaux dans ce podcast.

Pendant la crise, hommes et femmes ont consacré environ une demi-heure par jour de plus aux tâches ménagères que d’habitude. En revanche, quand il s’agissait de s’occuper des enfants, la charge a augmenté de 25 minutes pour les hommes, contre une heure pour les femmes… Alors que dans d’autres pays européens, les hommes ont profité du temps supplémentaire permis par le chômage partiel ou le télétravail pour s’occuper de leurs enfants. L’un des nombreux impacts de la pandémie sur les inégalités entre les hommes et les femmes que Giorgia Menta, chercheuse au Liser, a analysés dans un rapport financé par le ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes, au sein d’une équipe de huit personnes.

La pandémie a par exemple joué sur le taux d’emploi des femmes, qui a diminué davantage que celui des hommes, parce qu’elles travaillaient dans les secteurs les plus touchés par le Covid. Au niveau de la santé, les hommes ont été plus touchés par des formes graves du Covid, même s’ils ont moins respecté les mesures que les femmes. Ces dernières étaient cependant plus réticentes à se faire vacciner. Leurs préoccupations par rapport à leur santé et celles de leurs proches étaient aussi plus importantes. Conséquence: une charge mentale supplémentaire pouvant amener à des effets négatifs sur leur santé mentale.

En réaction à ce rapport, la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, (LSAP), souhaite «répondre par une politique plus ciblée sur les sexes pour que les futures crises créent moins d’inégalités».