La stricte limitation des rassemblements, couplée à un traçage assidu et à un encouragement au télétravail, pourrait casser la vague, selon les chercheurs. (Photo: Shutterstock)

La stricte limitation des rassemblements, couplée à un traçage assidu et à un encouragement au télétravail, pourrait casser la vague, selon les chercheurs. (Photo: Shutterstock)

Research Luxembourg estime que la tendance actuelle, si elle se poursuit, pourrait conduire à un engorgement des capacités hospitalières d’ici la fin août.

La deuxième vague s’annoncerait-elle pire que la première? La Covid-19 Task Force de Research Luxembourg frappe encore un grand coup cette semaine, en publiant une nouvelle étude sur l’évolution de la pandémie au Grand-Duché. Avec des projections encore inédites pour le pays, lequel n’avait jamais dépassé les 200 cas supplémentaires par jour au cours de la première vague, qui avait culminé le 1er avril.

Se fondant sur la tendance observée jusqu’au 18 juillet, avec un taux de reproduction du virus Sars-CoV-2 supérieur à 1 – indiquant qu’une personne infectée contamine plus d’une personne –, l’équipe de chercheurs estime que «le nombre total de cas au Luxembourg pourrait dépasser le seuil des 8.000 cas au 29 juillet, si les tendances actuelles persistent».

Ainsi, la barre des 200 nouveaux cas journaliers pourrait être franchie dès cette semaine, puis celle des 400 cas supplémentaires quotidiens d’ici à la fin juillet. «Ces hausses conduiront à davantage de séjours hospitaliers en raison du Covid-19, séjours qui ont eux-mêmes progressé de manière constante depuis début juillet.»

L’effet limité du dépistage à grande échelle 

Coupant court aux tentatives d’explications du gouvernement, les chercheurs l’écrivent noir sur blanc: «Bien que le dépistage à grande échelle contribue à la détection de nouveaux cas positifs, il existe une tendance générale à davantage de tests positifs par rapport au nombre global de tests réalisés.» En clair: le virus circule plus activement.

En l’absence de mesures supplémentaires, le nombre de cas continuera à progresser de manière exponentielle, souligne l’étude, dans la lignée de la précédente, qui avait poussé l’opposition parlementaire à réclamer davantage d’informations de la part du gouvernement.

Une évolution incertaine de l’épidémie

Les scientifiques admettent qu’il est difficile de prévoir comment contrôler cette deuxième vague de propagation du virus. «Étant donné l’amplitude de délais de doublement des cas, de 8 à 13,2 jours, il reste incertain de savoir si la récente augmentation des cas est limitée à des clusters ou si une transmission plus large du SARS-CoV-2 est en train de se produire.» Une incertitude renforcée par la tendance de la semaine du 11 au 18 juillet, qui est «incohérente», avec la tendance observée depuis le 15 juin. En tout cas, «si des clusters sont détectés, la capacité de dépistage devrait être rapidement mobilisée afin de détecter l’entourage des personnes concernées».

D’après les projections des chercheurs, le pic à venir pourrait être écrêté en couplant une capacité de traçage manuel de 120 personnes-contacts par jour, la diminution de 80% des rassemblements privés et l’encouragement au télétravail à partir du 20 juillet.

Cette étude a été rédigée avant l’annonce de .