Les civictech ont de nombreux visages, de la pétition en ligne assez développée au Luxembourg au vote à distance ou aux budgets participatifs: Eticc et l’Université vont les développer davantage. (Photo: Shutterstock)

Les civictech ont de nombreux visages, de la pétition en ligne assez développée au Luxembourg au vote à distance ou aux budgets participatifs: Eticc et l’Université vont les développer davantage. (Photo: Shutterstock)

L’asbl luxembourgeoise aux ambitions européennes Eticc a signé une convention avec l’Université du Luxembourg, soutenue par l’État, pour favoriser le développement de technologies au service du bien commun.

Curieusement, au Luxembourg, les civictech, ou technologies au service du bien commun, étaient relativement peu développées. Deux ans après sa création, l’asbl Eticc, pour Europe Technologie & Intelligence Collective Citoyenne, créée afin de «promouvoir des modèles de citoyenneté active, notamment à travers la technologie (civictech, AI4Citizen) et de développer des projets générateurs d’une intelligence collective citoyenne européenne et d’impacts positifs à grande échelle», vient de signer une première convention avec l’Université du Luxembourg, avec le soutien du ministère d’État.

Cette collaboration s’inscrit dans : le lancement d’un centre européen de civictech.

Le partenariat prévoit l’organisation d’une campagne de sensibilisation aux civictech avec des acteurs concernés par la démocratie participative (des institutions publiques et académiques, des acteurs associatifs, etc.), une conférence de lancement multi-acteurs, l’ouverture d’un incubateur de civictech avec différents partenaires de la Place, ainsi que la mise en ligne d’une plateforme phygitale citoyenne nationale dédiée à la démocratie participative.

, Eticc est née de la volonté d’un quintet: Arnaud Lumet (Proximus), Darina Mohamad (Elvinger Hoss), Sana Hadzic-Babacic (Inter-Actions), Fabien Leroux (Aïon Solutions) et Samia Leguet (LP4Y). L’association compte aussi dans son advisory board, par exemple, un proche conseiller du Premier ministre, (DP), au ministère d’État, Marc Hostert.

Notons aussi, puisque le sujet touche à la politique, que M. Lumet et Mmes Hadic-Babacic et Leguet ont tous les trois été dans l’équipe de campagne de La République En Marche au Luxembourg, le parti du président français, Emmanuel Macron. Eticc finalise une charte dans laquelle l’association expliquera sa démarche transpartisane, et non pas appuyée sur un seul parti ou mouvement politique.

Le président français s’est largement appuyé sur ces technologies pour arriver au pouvoir,  qui détaille les différentes activités qui sont regroupées sous l’appellation «civictech», née à la fin des années 2000.

Au Luxembourg, cette idée s’appuie surtout sur les pétitions à la Chambre, qui permettent à des citoyens ou des groupes de citoyens d’obtenir un débat sur un sujet qui ne serait pas dans les radars des députés.