Alors qu’il réfléchissait à ouvrir de  nouveaux restaurants à la Cloche d’Or et au Kirchberg, le groupe Concept+Partners a tout mis en pause à cause du coronavirus. (Photo: Christophe Diederich)

Alors qu’il réfléchissait à ouvrir de  nouveaux restaurants à la Cloche d’Or et au Kirchberg, le groupe Concept+Partners a tout mis en pause à cause du coronavirus. (Photo: Christophe Diederich)

Le Covid-19 fait vivre aux CEO un été pas comme les autres. Chaque semaine, nous les interrogeons sur leur stratégie pour la reprise. Elle s’annonce compliquée pour les restaurants du groupe Concept+Partners, qui a mis en pause tous ses projets.

Le Bistro Lënster à Junglinster, le Meat Point à Mersch, Brauhaus dans le centre de Luxembourg-ville… Christophe Diederich a ouvert un éventail de restaurants depuis qu’il a fondé son groupe, Concept+Partners, en 2013. Il emploie aujourd’hui 170 personnes. Mis en pause par le Covid-19, son développement devra attendre, selon le CEO.

Après plusieurs mois de fermeture à cause du Covid-19, sommes-nous de retour à la normale dans les 13 restaurants du groupe Concept+Partners?

Christophe Diederich. – «Il y a des restaurants qui tournent à 40% du chiffre habituel et d’autres aux alentours de 90%. Les restaurants au Kirchberg ou en centre-ville ont énormément de mal, à cause du télétravail. Les locaux dans lesquels nous proposons plus de nightlife ont, au contraire, une activité importante. Entre juin et décembre, nous estimons encore perdre 30% du chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière à la même période.

Sans compter avril et mai, sans activité. Nous avons mis en place le take-away, mais cela reste une goutte d’eau, qui ne va pas nous sauver.

Quelle stratégie pourra vous sauver?

«Nous avons constaté une crainte de revenir à l’intérieur des restaurants, même si les gens s’installent facilement en terrasse. Nous avons mis en place toutes les mesures demandées par le gouvernement pour qu’ils se sentent rassurés. Nous avons aussi instauré une offre appréciée des clients: du jeudi au samedi, un DJ vient de 20h à minuit dans nos établissements pour mettre un peu d’ambiance. Elle est adaptée au virus et permet de faire quand même la fête, mais assis, pour des groupes allant jusqu’à 10 personnes.

La crise a-t-elle aussi accéléré votre digitalisation?

«Oui. Nous avons switché nos cartes de menu sur les QR code. C’est un outil intéressant qui permet au client de visualiser ce qu’il va manger. Je pense que ce système va survivre à la crise et que chez nous, nous n’allons pas revoir les cartes classiques.

Avant la crise, vous cherchiez à vous agrandir en ouvrant de nouveaux restaurants. Qu’en est-il de ces projets?

«Nous étions dans des phases de négociation. Nous avions été sollicités pour nous installer à la Cloche d’Or, à l’Infinity au Kirchberg. Nous avons tout stoppé pour consolider et essayer de sauver tous les restaurants que nous avons. Nous sommes encore en phase de sauvetage.

Quand pensez-vous pouvoir lancer de nouveaux investissements?

«Nous espérons pour mi-2021, mais tout est lié au virus et à quand la vie normale reprendra.»