65% des Luxembourgeois ont déclaré une dégradation de leur santé mentale avec la crise sanitaire. (Photo: Matic Zorman/Archives Maison Moderne)

65% des Luxembourgeois ont déclaré une dégradation de leur santé mentale avec la crise sanitaire. (Photo: Matic Zorman/Archives Maison Moderne)

Le Statec vient de publier sa brochure «Le Luxembourg en chiffres – 2020», qui recèle un nombre impressionnant de données chiffrées sur le pays. Pour la première fois, un chapitre est consacré aux indicateurs en lien avec le Covid-19 et aux impacts sur la population.

«Le Luxembourg en chiffres – 2020», brochure livrée chaque année par le Statec, offre toujours un aperçu intéressant de l’évolution du pays dans différents secteurs: entreprises, économie, finances, état de la population… De quoi être source aussi de comparaisons d’une année à l’autre.

Contexte sanitaire oblige, un chapitre est cette fois consacré au Covid-19. Les indicateurs quant au nombre de décès, d’infections ou en lien avec le nombre de lits occupés dans les hôpitaux livrent un premier aperçu de l’évolution de la situation sanitaire tant au niveau national que mondial. Bémol: les chiffres ont été arrêtés au 2 août et tous ont donc depuis évolué plus ou moins fortement.

Un impact important sur la santé mentale

Le Statec donne aussi des informations quant au pourcentage de la population ayant déclaré une dégradation de leur santé mentale. Ce qui a été le cas pour 36% des femmes et 29% des hommes. Les plus concernés ont été les 18-44 ans (37%), suivis des 45-64 ans (33%). Les seniors, ceux qui ont 65 ans ou plus, n’ont été que 25% à manifester un problème de ce genre.

Sans surprise, on constate que l’horeca a payé un lourd tribut à la crise via les statistiques du chômage partiel. Plus de 80% du secteur y a eu recours en avril. Un petit peu moins que le secteur de la construction au même moment.

C’est, dans l’ordre, dans l’enseignement, les services administratifs et financiers, les autres services et l’administration publique que le télétravail a été le plus utilisé.

L’impact économique est aussi démontré via la variation annuelle de certains prix à la consommation (d’avril 2020 comparés à avril 2019). Les fruits frais ont augmenté de 16,4%, les légumes de 13,9% et le poisson surgelé de 10,3%. A contrario, le poisson frais a baissé de 13,4%, et les différents carburants ont aussi connu une baisse impressionnante des prix: -17,6% pour le litre de diesel, -25,3% pour le litre d’essence et même -42,1% pour le litre de mazout de chauffage.

En avril, tout comme en mars, la vente des carburants s’est aussi effondrée, avant de reprendre en mai, puis de grimper encore en juin.