Comme toutes les compagnies aériennes, Lufthansa a vu fondre ses liquidités avec la crise sanitaire. (Photo: Shutterstock)

Comme toutes les compagnies aériennes, Lufthansa a vu fondre ses liquidités avec la crise sanitaire. (Photo: Shutterstock)

L’État allemand va redevenir actionnaire de la compagnie aérienne Lufthansa à hauteur de 20%. De quoi assurer des liquidités pour la sortie de crise et assurer la survie des filiales étrangères, alors que les pertes sont de l’ordre actuellement d’un million d’euros par heure.

Plus de 20 ans après sa privatisation, . À hauteur de 20% d’abord, mais avec la possibilité de faire monter sa participation à 25% via des obligations convertibles en actions. Une façon de protéger la compagnie d’une possible OPA et de l’appétit de certains fonds.

La mesure, décidée jeudi, devrait être entérinée sous peu, après aval du directoire et du conseil de surveillance de Lufthansa.

9 milliards d’euros dans l’opération

Pour Berlin, le coût de cette opération de sauvetage s’élève à 9 milliards d’euros, dont 3 sous forme de prêts souscrits auprès de la banque publique d’investissement KfW.  En contrepartie, Lufthansa s’est engagée à ne pas verser de dividendes aux actionnaires et à geler les salaires des cadres dirigeants.

Cet accord permet à Lufthansa d’éviter la faillite, car ses liquidités de 4 milliards d’euros fondent à vue d’œil alors que les pertes s’évaluent à 1 million d’euros par heure. Traverser la crise sans un prêt relais aurait été impossible.

L’accord permet de finaliser également le sauvetage des filiales étrangères, en Belgique, en Suisse ou en Autriche. , Brussels Airlines va devoir se restructurer lourdement et réduire sa taille tout en se séparant de 1.000 employés. L’Autriche a accordé une aide de 767 millions d’euros à Austrian Airlines, tandis qu’en Suisse, 1,4 milliard va être débloqué pour sauver Swiss et Edelweiss Air.