Les Belges doivent rester chez eux et limiter leurs déplacements à ceux qui sont essentiels. (Photo: Shutterstock)

Les Belges doivent rester chez eux et limiter leurs déplacements à ceux qui sont essentiels. (Photo: Shutterstock)

La Belgique a revu ses mesures sanitaires pour faire face à l’épidémie de coronavirus. Les Belges sont priés de rester chez eux, de ce mercredi 18 mars à midi au 5 avril au moins, et de limiter leurs déplacements à l’essentiel.

La rumeur d’un confinement total courrait depuis la matinée en Belgique. Elle est devenue réalité vers 20h30, à l’issue d’un conseil national de sécurité. Face à la propagation de l’épidémie de coronavirus (1.243 personnes infectées, 10 décès, mais aussi 15 guérisons) et l’indiscipline de certains , le gouvernement a décidé de donner un tour de vis supplémentaire aux restrictions, écoutant là les suggestions de divers experts.

Concrètement, à partir de ce mercredi midi et jusqu’au 5 avril au moins:

- Les citoyens sont tenus de rester chez eux, de limiter leurs déplacements à ceux qui sont indispensables. Les rassemblements ne sont pas permis, mais l’activité physique l’est, soit pour des gens qui vivent sous le même toit, soit avec au plus un ami en respectant une distance de sécurité;

- Les entreprises sont tenues d’appliquer le télétravail. Si elles ne le peuvent, la distanciation sociale doit être appliquée tant pour le travail que pour le transport. Si ces mesures ne sont pas appliquées, une lourde amende est prévue. Et s’il n’est pas possible de les mettre en œuvre, l’entreprise doit fermer. Ces dispositions ne sont pas d’application pour les secteurs cruciaux et services essentiels;

- Tous les magasins doivent fermer sauf les magasins alimentaires, les pharmacies, les magasins d’alimentation pour animaux et les libraires. L’accès aux grandes surfaces sera régulé, et les coiffeurs ne pourront accueillir qu’un client à la fois;

- Les voyages hors Belgique non essentiels sont interdits;

- Les marchés de plein air sont fermés;

- Les transports en commun doivent mettre en œuvre les recommandations de distanciation sociale.

La Première ministre Sophie Wilmès a indiqué être consciente du fait que «ces mesures sont difficiles et auront un impact sur le quotidien de chacun. Mais la gravité de la situation et la préservation de la santé publique rendent ces sacrifices indispensables.»