L’enquête interne fait état d’une «adaptation incomplète» à la réglementation européenne ainsi qu’aux pratiques prescrites par le Gafi. (Photo: Shutterstock)

L’enquête interne fait état d’une «adaptation incomplète» à la réglementation européenne ainsi qu’aux pratiques prescrites par le Gafi. (Photo: Shutterstock)

La Banque européenne d’investissement (BEI) n’aurait pas respecté la réglementation en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, constate un audit interne commandité l’été dernier après des plaintes déposées par un lanceur d’alerte.

Un audit interne révélerait d’importants manquements de la BEI à la réglementation en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, selon le Luxembourg Times.

L’enquête interne constate des manquements à l’obligation de mener des vérifications adaptées lors d’engagements de fonds européens dans un projet de développement, qui doivent porter aussi bien sur les destinataires des fonds que sur les règles de conformité à appliquer. Elle fait ainsi état d’une «adaptation incomplète» à la réglementation européenne ainsi qu’aux pratiques prescrites par le Gafi.

Le group chief compliance officer de la banque au cours des sept dernières années, Gaspard Hütz, aurait quitté ses fonctions «quelques mois seulement après les plaintes et le rapport d’audit accablant», indique le Luxembourg Times.

L’audit avait été commandité l’été dernier après des plaintes d’un lanceur d’alerte. Les ministres des Finances de l’UE étaient apparemment au courant de la situation, et certains d’entre eux auraient jugé dès juin 2019 «urgent» de «combler les lacunes».

Contactée par nos confrères du Luxembourg Times, la BEI considère que l’enquête «a fonctionné comme prévu» et que les lacunes soulevées ont été «traitées de manière transparente». Il n’y aurait selon elle aucune preuve d’un quelconque dommage fait à la banque, à ses clients ou à ses partenaires.