La zone euro enregistre une baisse de la croissance plus marquée encore que celle des États-Unis. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

La zone euro enregistre une baisse de la croissance plus marquée encore que celle des États-Unis. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Avec une chute de 12,1% du PIB et une contraction de 2,8% de l’emploi, Eurostat relève au deuxième trimestre les reculs les plus importants de ces indicateurs phares depuis le début des séries temporelles, en 1995.

Le coronavirus a lourdement impacté l’économie des pays de la zone euro au deuxième trimestre avec une chute trimestrielle de 12,1% du PIB, selon les premiers chiffres d’Eurostat publiés vendredi. «Il s’agit de loin des reculs les plus importants depuis le début des séries temporelles en 1995», écrit l’institut européen. À titre de comparaison, le PIB des États-Unis a baissé de 9,5% au deuxième trimestre 2020.

Le PIB a signé une contraction inédite depuis le début des relevés d’Eurostat. (Graphique: Eurostat)

Le PIB a signé une contraction inédite depuis le début des relevés d’Eurostat. (Graphique: Eurostat)

L’année 2020 a déjà débuté sur un recul de 3,6% du PIB en zone euro au premier trimestre, impacté par une quinzaine de jours de confinement dans de nombreux pays européens.

Sur le front de l’emploi, là aussi, l’indicateur d’Eurostat marque un record avec une contraction de 2,8% du nombre de personnes ayant un emploi en zone euro au deuxième trimestre, après une baisse de 0,2% entre janvier et mars.

Le commerce international toujours pénalisé

Et malgré le déconfinement survenu au printemps, le commerce international est resté affecté par le contexte de la crise sanitaire en juin, montrent les données d’Eurostat. Les exportations de biens de la zone euro vers le reste du monde ont dévissé de 10% en un an pour atteindre 170,3 milliards d’euros. Les importations se sont affichées 12,2% en deçà de leur niveau de juin 2019, à 169,9 milliards d’euros.

Les 17 ont généré un excédent commercial de 21,1 milliards d’euros, contre 19,4 milliards d’euros un an plus tôt. Eurostat note toutefois des signes d’amélioration par rapport aux données de mai et avril, avec une contraction de l’intensité des baisses.

Au Luxembourg, par exemple, la balance commerciale totale s’affiche à -2,7 milliards d’euros au premier semestre de cette année – moins que le trou de 3,2 milliards d’euros visible un an plus tôt. Dans le détail, les exportations ont chuté de 29% sur les six premiers mois de l’année au Grand-Duché, et les importations de 25%.