Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, assure que l’année scolaire se terminera de manière régulière. (Photo: SIP / Jean-Christophe Verhaegen)

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, assure que l’année scolaire se terminera de manière régulière. (Photo: SIP / Jean-Christophe Verhaegen)

Pour terminer l’année scolaire de manière régulière et assurer la continuité avec la suivante, Claude Meisch (DP) a détaillé, jeudi, les mesures adoptées, comme la réduction de l’apprentissage aux matières essentielles, ou encore la modification de la structure de l’année scolaire.

Terminer l’année scolaire et garantir la continuité avec celle à venir, et ce sans dommages pour les élèves, voici les objectifs fixés jeudi par le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, .

Pour cela, des mesures nécessaires ont été adoptées, comme limiter le contenu de l’apprentissage à l’essentiel pendant le temps de fermeture des écoles, jusque-là . «Mais nous ne sommes pas certains que les écoles rouvriront le 5 mai», précise le ministre. «Il pourra être nécessaire de s’adapter encore, nous étudions des scénarios de fermeture jusqu’aux vacances de la Pentecôte.»

Pour le fondamental et le secondaire, ainsi que pour les apprentissages, «le plan d’apprentissage est réduit pour assurer la continuité avec l’année suivante», déclare le ministre. «Il faut se concentrer sur l’essentiel tant que l’école est fermée, puis on pourra revenir ensuite sur les points écartés s’il y a de la marge en fin d’année.»

Tant que les écoles seront fermées, les évaluations n’auront qu’une valeur formative pour les matières essentielles, comme les langues, les mathématiques et les spécialités. Elles n’auront une valeur certificative qu’une fois les écoles ouvertes. Pour les autres matières, les élèves pourront élaborer un projet, un travail possible à effectuer à distance. L’évaluation n’aura lieu qu’une semaine après la reprise, une fois le contact physique entre professeurs et enseignants effectué. «Ceci nous permettra de gagner du temps pour les matières essentielles», estime le ministre.

Deux trimestres fusionnés

La structure de l’année scolaire est aussi modifiée: il n’y aura plus trois trimestres, mais deux semestres, les deux derniers trimestres étant fusionnés. Pour le secondaire, les deux semestres auront une valeur d’évaluation égale.

Pour les examens de première année, les matières testées ne seront que celles qui ont été enseignées avant le dernier jour d’école. Comme les matières enseignées peuvent varier selon les écoles, il faudra trouver «le dénominateur commun» à toutes. À la découverte du questionnaire, lors de l’examen, les élèves pourront d’ailleurs choisir entre différentes questions, pour un résultat plus équitable. Et, si la situation ne se détériore pas, les examens devraient bien avoir lieu le 25 mai, dans les bâtiments scolaires, même si le confinement est toujours en place. «Les conditions sanitaires seront respectées», assure Claude Meisch.

«Un point me préoccupe: nous n’avons pas pu joindre tous les élèves, soit par absence d’internet, de matériel informatique ou de soutien, de cadre», regrette Claude Meisch. «Certains élèves ont des besoins spécifiques. En temps normal, c’est un grand défi, maintenant c’est encore plus compliqué.» Le ministre assure que toutes les ressources seront mises à disposition pour les joindre. «Si l’enseignement est impossible à la maison, alors il est possible qu’il ait lieu à l’école, dans le respect des conditions sanitaires. Mais ce sera seulement pour offrir le cadre nécessaire, l’enseignement se fera à distance. Les cours continuent, l’école est obligatoire, de même que travailler à distance. En temps normal, il y a des conséquences en cas d’absence, pour les élèves et les parents. Là, ce sera pareil s’il n’y a pas de réactions à l’offre de communication», assure Claude Meisch.

Des conseils pour les vacances

Alors que les vacances de Pâques approchent, le ministre assure qu’«il est important d’arrêter le programme scolaire. Mais avoir un programme de vacances est un défi», admet-il. Des conseils sont ainsi disponibles sur et .

Après un sondage qui a comptabilisé 17.000 retours positifs de parents et d’enseignants, selon Claude Meisch, 9 sur 10 se sentiraient à l’aise et adaptés à la situation. 7.000 recommandations, pour déceler les failles, auraient aussi été reçues, et seront prises en compte, assure le ministre.

«Si nous voulons conclure cette année scolaire, il faut le faire tous ensemble», conclut le ministre. «Je suis optimiste et pense que, malgré les circonstances exceptionnelles et les difficultés, cette année scolaire se terminera de manière régulière et que chacun aura ses chances de réussir.»