ArcelorMittal vient d’être récompensée pour ses efforts visant à répondre à des normes strictes portant sur une large gamme de critères sociaux et environnementaux.  (Photo: Matic Zorman)

ArcelorMittal vient d’être récompensée pour ses efforts visant à répondre à des normes strictes portant sur une large gamme de critères sociaux et environnementaux.  (Photo: Matic Zorman)

ArcelorMittal a obtenu la certification «ResponsibleSteel» pour ses sites belges, allemands et luxembourgeois.

Les sites sidérurgiques ArcelorMittal de Belval, Differdange et Rodange ont obtenu la certification «ResponsibleSteel». Une première mondiale pour le géant de l’acier, qui fait de plus en plus d’efforts afin de produire de l’acier zéro carbone.

Après la récente annonce d’un accord visant à co-investir  (à 250km de Gijón), avec la particularité d’être le premier site sidérurgique à grande échelle à atteindre zéro émission de carbone, ArcelorMittal vient d’être récompensée pour ses efforts visant à répondre à des normes strictes portant sur une large gamme de critères sociaux et environnementaux.

Outre les sites de production luxembourgeois, ceux de Geel, de Genk, et Gand et Liège en Belgique ainsi que ceux de Brême et d’Eisenhüttenstadt en Allemagne ont également obtenu la certification «ResponsibleSteel». ArcelorMittal souhaite aller plus loin et obtenir cette certification pour l’ensemble de ses sites sidérurgiques produisant des produits longs et des produits plats d’ici à 2022.

«Compte tenu des investissements considérables que nous avons déjà consentis pour réduire de 30% nos émissions de CO2 d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, sans parler des investissements réalisés par nos différents sites en faveur de l’environnement plus généralement, je suis convaincu que nous atteindrons notre objectif: que tous nos sites ‘produits plats’ soient certifiés début 2022», a communiqué Geert Van Poelvoorde, directeur général d’ArcelorMittal Europe.

Les syndicats demandent plus de moyens

Mais dans le même temps, le syndicat OGBL en a profité pour souligner la détérioration au niveau de la maintenance sur les sites d’ArcelorMittal.

«Les réorganisations et les rationalisations se succèdent et laissent derrière elles un triste bilan. En matière de sécurité et au niveau des problèmes techniques, les chiffres sont aujourd’hui dans le rouge. L’OGBL demande un changement de cap et exige des actions immédiates!», a pointé le syndicat.

Ce dernier rejoint le discours des syndicats européens (sous la bannière d’IndustriAll Global Union), soulignant notamment le manque de moyens humains dans les sites sidérurgiques du géant de l’acier.

Les conditions de santé et de sécurité au sein des activités d’ArcelorMittal se dégradent, avec un nombre croissant de décès. Le dernier répertorié remonte au 16 juillet 2021, en France, dans le cadre d’une opération de maintenance. Il s’agit du 16e décès pour 2021 au sein du groupe. «Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas encore eu de drame au Luxembourg, mais pour combien de temps encore si rien n’est fait?», a interpellé le syndicat.