Dès 2025, le géant de l’acier ambitionne de produire 1,6 million de tonnes d’acier depuis son aciérie de Sestao, en Espagne (à 250 km de Gijón), avec la particularité d’être le premier site sidérurgique à grande échelle à atteindre zéro émission de carbone.
Plus globalement, ArcelorMittal annonce vouloir réduire ses émissions de carbone en Espagne de 50% au cours des cinq prochaines années et de 30% en Europe d’ici 2030. L’objectif final étant d’atteindre zéro émission de CO2 net d’ici 2050.
L’hydrogène au cœur du projet
Pour atteindre cet objectif, ArcelorMittal et le gouvernement espagnol ont signé un protocole d’accord portant sur un investissement d’un milliard d’euros. Cet investissement permettra au sidérurgiste d’accélérer sa transition vers une industrie sidérurgique décarbonée. Une stratégie qui tournera principale autour de deux outils: une unité de fer à réduction directe (DRI) à hydrogène vert – une première en Espagne – et un four à arc électrique hybride (EAF). Les deux outils seront opérationnels d’ici quatre ans.
ArcelorMittal précise qu’il s’attend à un soutien important du gouvernement espagnol afin de couvrir 50% du coût total de cet investissement.
D’ici là, il faudra consolider la fourniture et l’accès à l’hydrogène vert. Dans cette optique, ArcelorMittal a souligné «l’importance du soutien des gouvernements nationaux et régionaux dans ce projet afin de permettre d’accéder à de l’hydrogène vert fourni par un consortium d’entreprises, qui coopéreront à la construction de l’infrastructure nécessaire pour produire de l’hydrogène dans la péninsule ibérique en utilisant l’électrolyse à l’énergie solaire et de le transporter directement à travers un réseau de canalisations. L’initiative implique la construction de plusieurs fermes solaires à grande échelle, avec de l’hydrogène produit in situ et avec l’impact correspondant en termes d’emploi.»