Mike Koedinger, founder, CEO et chairman de Maison Moderne: «Nous lançons un appel aux dirigeants économiques, celui d’accélérer le déploiement de leur stratégie carbone pour arriver au plus vite, volontairement et indépendamment de la politique, à la neutralité carbone.» (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Mike Koedinger, founder, CEO et chairman de Maison Moderne: «Nous lançons un appel aux dirigeants économiques, celui d’accélérer le déploiement de leur stratégie carbone pour arriver au plus vite, volontairement et indépendamment de la politique, à la neutralité carbone.» (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Lorsqu’en 2010 Paperjam célébrait son 10e anniversaire, le média s’était inscrit «dans une démarche durable pour réduire son impact environnemental» et comptait «entraîner dans son sillage une centaine d’entreprises». L’objectif était double. Collecter, d’un côté, 100.000€ en donations pour MyClimate Lux asbl (via 100 entreprises qui feraient chacune un don symbolique de 1.000€), mais surtout – et là était le véritable enjeu – faire en sorte que ces mêmes 100 entreprises s’engagent à établir leur premier bilan carbone.  

Pour une entreprise, un bilan carbone est le premier pas vers une stratégie carbone, le début d’un chemin vers sa neutralité carbone. Un geste solidaire et responsable.

En 2010, nous nous donnions une année pour réussir à rassembler ces 100 entreprises. Finalement, il nous aura fallu deux années pour n’en réunir que 50. Entre-temps, nous étions en 2012. C’était l’époque du «développement durable», bien avant la prise de conscience de la crise climatique ou, plus justement, de l’«urgence climatique».

Aujourd’hui, nous sommes en 2022. 10 ans plus tard. L’éditeur Maison Moderne, avec ses deux marques médias et , se lance dans une double opération pour contribuer à limiter le réchauffement climatique à max. 1,5°C comparé à l’ère préindustrielle.

D’abord, nous allons réaliser un nouveau bilan carbone, au début de cette année, pour nous guider à travers une vraie stratégie carbone avec une approche «éviter, réduire, compenser». Pour un éditeur, cela passe notamment par le choix de son papier (idéalement, recyclé, «issu de sources responsables», labellisé FSC), mais aussi par la compensation de ses émissions restantes liées à ses commandes d’impressions. Depuis début 2021, Delano et Paperjam sont déjà des publications neutres en carbone.

Ensuite, et c’est là où nous pouvons avoir un vrai impact en tant qu’entreprise média – bien au-delà de notre impact modeste d’une PME de 135 salariés –, nous devons jouer notre rôle de média engagé. En premier lieu, les journalistes doivent mieux comprendre les enjeux scientifiques pour mieux les expliquer aux lecteurs. Delano et Paperjam ont choisi de s’engager. De bien expliquer. De donner davantage la parole à ceux qui proposent des solutions. De monitorer ceux qui font des annonces. D’offrir une visibilité médiatique significative à l’urgence climatique.

Nous sommes en 2022. Alors que les politiciens continuent à négocier les accords et les engagements de leur pays, nous lançons un appel aux dirigeants économiques, celui d’accélérer le déploiement de leur stratégie carbone pour arriver au plus vite, volontairement et indépendamment de la politique, à la neutralité carbone. Vous êtes des Évolutionnaires. Conscients, solidaires et responsables. Apocalypse now? Apocalypse no!