Les établissements financiers doivent aujourd’hui repenser leur modèle économique pour tirer profit de l’open banking et enrichir l’expérience de leurs clients. La plateforme CGI Open Finance, co-créée avec la BIL, est un tremplin pour ouvrir ses services financiers à des tiers et accélérer l’intégration de nouveaux produits venant de l’extérieur.

Pour se conformer aux réglementations qui visent à augmenter la concurrence dans le secteur des services de paiement, les banques doivent relever plusieurs défis d’importance. Il s’agit notamment d’ouvrir l’accès aux données des clients (avec leur consentement) à des fournisseurs de services tiers, tout en assurant un haut niveau de protection, grâce à un environnement d’APIs (Application Programming Interfaces) interopérables. «Notre objectif était principalement de tirer profit de cette contrainte réglementaire tout en gardant notre indépendance et la maîtrise de notre propre stratégie d’innovation», estime Yves Baguet, chief operating officer au sein de la Banque Internationale à Luxembourg (BIL).

«En collaboration avec CGI, nous avons décidé d’aller plus loin que la mise en conformité en mettant en place une plateforme d’open banking qui permet de proposer une série de services additionnels offerts par des tiers. Cette démarche prend avant tout en compte l’amélioration de l’expérience utilisateur au quotidien. Nous devons aujourd’hui repenser l’ensemble de notre business model, qui passe de B2C à B2B2C. Cela implique la prise en compte d’enjeux technologiques, commerciaux, culturels, organisationnels…»

Les fintechs sont complémentaires des banques

Pour permettre aux consommateurs d’acquérir rapidement et instantanément les biens et services dont ils ont besoin, sans se soucier des rouages bancaires qui permettent de réaliser ces transactions, l’intégration des fintechs à l’environnement technologique mis en place par les banques est inévitable. «Les consommateurs ne souhaitent plus acheter un service financier en tant que tel, banque ou assurance, ils attendent que ces services soient intégrés au sein même de leurs actes d’achats», fait remarquer Frédérik Evrard, country managing director de CGI au Luxembourg et responsable mondial de la communauté Open Banking chez CGI.

En réalité, les fintechs sont assez complémentaires des banques.
Yves Baguet

Yves BaguetChief operating officerBIL

«Pour nous, les fintechs ne constituent pas seulement une concurrence, elles sont aussi une opportunité de revoir notre chaîne de valeur en intégrant les services qu’elles proposent», poursuit Yves Baguet. «En réalité, les fintechs sont assez complémentaires des banques: de leur côté, elles disposent des technologies et sont agiles, du nôtre, tout en progressant en termes d’agilité, nous sommes habitués à gérer le risque et la réglementation liés au monde bancaire. Nous pouvons donc nous servir mutuellement d’accélérateurs.»

Proposer rapidement de nouveaux produits via d’autres modes de distribution

Dans la solution développée en collaboration avec la BIL, différents services pourront donc être intégrés au fil du temps, en fonction des nouveaux besoins exprimés par les clients, telle une maison construite en architecture modulaire, avec possibilité d’intégration de nouvelles briques au besoin. «La plateforme CGI Open Finance donne par exemple la possibilité aux retailers de devenir des acteurs bancaires, ou encore à la banque de toucher de nouveaux marchés ou lancer de nouveaux produits», indique Frédérik Evrard. «De nouveaux modes de distribution vont se développer, et ainsi permettre l’évolution des sources de revenus et de la marge des établissements financiers.»

Une co-création inédite et concrète

Dans ce nouvel écosystème, les partenariats sont essentiels pour rester dans la course. La solution CGI Open Finance a été développée dans une dynamique de co-création entre la BIL et CGI. «Il s’agit d’une plateforme API à la fois ouverte et hautement sécurisée, qui a été conçue pour être résiliente, performante et ‘scalable’», détaille Yves Baguet. «À l’avenir, des services très variés pourront y être intégrés. Je ne peux que souligner la bonne alchimie que nous avons réussi à atteindre avec les équipes CGI.» La solution a été bâtie sur une plateforme existante, issue de plusieurs années de travail de la part de CGI. «Celle-ci constituait un point de départ qui correspondait à la vision que la BIL se faisait de l’open banking», explique Frédérik Evrard.

Dorénavant, une multitude de possibilités s’offrent à la BIL qui se tient prête à l’intégration accélérée de nouveaux produits.
Frédérik Evrard

Frédérik EvrardCountry managing directorCGI Luxembourg

«Il s’agissait réellement d’un pari et d’une prise de risque commune pour nos deux sociétés.» Au final, il aura fallu environ un an aux équipes de la BIL et de CGI pour mettre au point la solution CGI Open Finance. «On peut se féliciter du résultat que nous avons obtenu grâce à cette excellente collaboration. Dorénavant, une multitude de possibilités s’offrent à la BIL qui se tient prête à l’intégration accélérée de nouveaux produits innovants pour ses clients et à la mise en place de partenariats stratégiques avec des tiers, tout en gardant le contrôle de sa transformation», conclut Frédérik Evrard.