L’entreprise chinoise vient d’ouvrir son tout premier magasin physique à Madrid. (Photo: Shutterstock)

L’entreprise chinoise vient d’ouvrir son tout premier magasin physique à Madrid. (Photo: Shutterstock)

Emmanuel Vivier et le HUB Institute vous proposent chaque jour le #HUBRADAR, une sélection des tendances et des meilleures innovations technologiques en trois articles.

C’est le journal américain The Washington Post – par ailleurs propriété de Jeff Bezos – qui publie cette information. Amazon a introduit une fonctionnalité qui vise à promouvoir ses propres produits sur la fiche produit de ses concurrents, et ceci d’une façon plutôt directe: l’outil prend la forme d’un petit encart publicitaire, situé juste au-dessus du bouton «Ajouter au panier», qui propose de remplacer le produit qu’ils s’apprêtent à acheter par un article vendu directement par Amazon.

«Comme n’importe quel retailer, nous faisons la promotion de nos propres marques, qui offrent des produits de haute qualité aux clients», explique Nell Rona, porte-parole d’Amazon. Une tactique qui pourrait s’avérer payante quand on sait que les clients d’Amazon ne comparent que peu les produits entre eux. Selon eMarketer, Amazon devrait représenter 37,7% des ventes en ligne aux États-Unis en 2019. Près de la moitié des foyers américains seraient des abonnés Prime. Le géant de l’e-commerce a déjà une centaine de marques en propre dans son portefeuille, comme AmazonBasics, et il compte bien le faire savoir aux consommateurs.

Après avoir ouvert sa plate-forme AliExpress aux vendeurs européens en 2018, Alibaba accélère son développement en Europe. L’entreprise chinoise vient d’ouvrir son tout premier magasin physique à Madrid. S’étendant sur plus de 740 mètres carrés, la boutique se compose de cinq zones distinctes et regroupe plus de 1.000 produits de 60 marques différentes.

Comme pour les autres points de vente physiques de la marque, le lieu a été imaginé comme un showroom permettant aux clients de tester les produits avant d’effectuer leurs achats sur la plate-forme AliExpress. Ce nouvel investissement pourrait permettre à la marque de mieux appréhender les consommateurs européens et leurs habitudes d’achat. Ces derniers étaient en tout cas au rendez-vous: plusieurs milliers de clients attendaient aux portes du magasin, dans l’espoir de remporter le cadeau promis par le retailer pour l’ouverture.

Censés être les porte-étendards de la révolution digitale, les millenials se révèleraient en réalité assez critiques envers cette dernière. C’est en tout cas ce qu’avance une étude réalisée par The Conversation auprès de 400 digital natives, âgés de 19 à 24 ans. En cause: ce qu’un professeur émérite de la Harvard Business School a théorisé comme le «capitalisme de surveillance», ou la capacité des géants de la tech et des grandes entreprises à préempter les données personnelles à des fins business.

54% d’entre eux se montreraient ainsi inquiets quant à l’accès qu’ont certaines organisations à leurs données personnelles. Ils seraient également 47% à ne pas souhaiter être «tracké» par des algorithmes auto-apprenants et autres intelligences artificielles. Une tendance lourde, puisque des entreprises comme Google ou Facebook, à qui l’on a souvent reproché le manque de transparence, refondent leur politique de confidentialité en ajoutant, par exemple, des fonctions dédiées à l’effacement des données personnelles.

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