Le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider, a répondu aux questions de Paperjam concernant les risques de la canicule pour le secteur agricole. (Photo: LSAP)

Le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider, a répondu aux questions de Paperjam concernant les risques de la canicule pour le secteur agricole. (Photo: LSAP)

Le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural Romain Schneider (LSAP) est revenu sur les risques de la canicule pour le secteur agricole et sur les mesures mises en place par le ministère pour aider les agriculteurs, notamment une assurance pour compenser les pertes.

La canicule qui sévit actuellement au Luxembourg et la sécheresse qui en découle peuvent poser des difficultés au secteur agricole. Le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural  revient sur les risques encourus et sur les mesures prises pour venir en aide aux agriculteurs.

Quels sont les risques de la canicule pour le secteur agricole?

Romain Schneider. – «En premier lieu, elle représente un risque pour la santé humaine: les fermiers et les agriculteurs qui travaillent sont particulièrement exposés. Les animaux d’élevage aussi sont menacés. Ceux-ci doivent disposer de suffisamment d’eau pour s’hydrater et d’abris pour se protéger du soleil. Si les étables modernes sont équipées pour faire face à ces conditions extrêmes, il faut parfois prévoir des abris artificiels dans les pâturages.

Et, bien sûr, il y a un impact sur les cultures agricoles. Certaines plantes ou céréales – cela dépend des espèces – ne résistent pas à la chaleur et ont besoin d’eau. Cela peut occasionner une perte au niveau des récoltes, notamment sur le blé, et un surplus de coûts pour les agriculteurs.

La canicule peut aussi entraîner, du fait des mauvaises récoltes et de la nécessité de puiser davantage dans les stocks, un manque de réserve de nourriture pour le bétail en hiver.

Quelles mesures le ministère prend-il pour aider le secteur agricole?

«Le ministère a établi depuis 15 ans une assurance dans le domaine des cultures agricoles, comme l’horticulture ou l’arboriculture. Nous la finançons à hauteur de 65%. Les agriculteurs sont ainsi assurés contre les risques de la canicule. Cependant, l’assurance n’est pas obligatoire, les agriculteurs sont libres d’y souscrire ou non. Elle est également valable pour les prairies et les pâturages. Dans ce domaine, la compensation est calculée selon les données pluviométriques. Et en cas de manque de réserve de nourriture pour le bétail en hiver, le ministère accompagne les professionnels et la Chambre d’agriculture pour chercher d’autres ressources à l’étranger.»