Les données biométriques récoltées au cours de l’expérimentation seront détruites à la fin du vol et les photos ne seront pas croisées avec les bases de données du ministère de l’Intérieur.  (Photo: Shutterstock)

Les données biométriques récoltées au cours de l’expérimentation seront détruites à la fin du vol et les photos ne seront pas croisées avec les bases de données du ministère de l’Intérieur.  (Photo: Shutterstock)

Emmanuel Vivier et le HUB Institute vous proposent chaque jour le #HUBRADAR, une sélection des tendances et des meilleures innovations technologiques en trois articles.

Uber, qui cherche à se diversifier depuis quelques années avec des services comme Uber Eats (livraison de repas), Jump (location de vélos ou trottinettes électriques) ou encore Freight (transport routier), ajoute une nouvelle corde à son arc. Le géant du VTC lance une application de mise en relation des intérimaires avec des entreprises à la recherche de main-d’œuvre. Baptisée «Uber Works», l’application est à l’essai depuis plusieurs mois à Chicago.

L’entreprise, qui souhaite se positionner comme une plate-forme technologique, déclare être «déterminée à fournir des services qui soutiennent la montée en compétences et favorisent la réinsertion professionnelle». Afin de mener à bien ce projet, Uber s’est associé à plusieurs agences d’intérim comme TrueBlue. Si l’entreprise assure vouloir se concentrer sur Chicago pour le moment, il n’est pas exclu que le projet s’étende à d’autres villes en cas de succès. Au moment où l’entreprise est sous pression après l’adoption d’un projet de loi en Californie visant à requalifier les chauffeurs en salariés, Uber Works pourrait être un moyen de combler le déficit de l’entreprise qui se creuse depuis son introduction en bourse.

La société Aéroports de Paris (ADP) a annoncé le lancement d’une expérimentation autour de la reconnaissance faciale. À compter de 2020, lors du dépôt des bagages et de l’embarquement, les passagers de deux compagnies aériennes, dont Air France, seront invités à scanner leur visage auprès d’une borne spécifique. Cette expérimentation vise à réduire l’attente lors des contrôles aux frontières et de favoriser l’essor d’un véritable passeport biométrique dans les aéroports en France.

Les données biométriques récoltées au cours de l’expérimentation seront détruites à la fin du vol et les photos ne seront pas croisées avec les bases de données du ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, Bloomberg annonce que le gouvernement compte déployer Alicem («Authentification en ligne certifiée sur mobile») en novembre. Cette application Android permettra de s’identifier grâce à la reconnaissance faciale, pour se connecter à plusieurs services publics. La CNIL avait déjà émis quelques réserves en 2018 au sujet du projet Alicem, notamment quant à sa conformité avec le RGPD. Le média américain ne précise pas si la version prochainement déployée répondra aux recommandations de la Commission, notamment la proposition d’une alternative à la reconnaissance faciale.

En Russie, le biologiste Denis Rebrikov a annoncé cet été son intention de faire naître des bébés génétiquement modifiés. En altérant les embryons, le biologiste russe souhaite donner naissance à des bébés immunisés contre les virus comme le sida ou les maladies héréditaires. Alors que les expériences connues avec Crispr se multiplient, aucun gouvernement n’a approuvé l’utilisation d’un outil permettant de modifier les lignées génétiques.

Pas même la Chine, qui a condamné le travail du chercheur He Jiankui l’an passé après avoir annoncé la naissance de jumelles génétiquement modifiées pour résister au VIH. Récemment, une réunion à huis clos s’est déroulée à Moscou, afin de peser le pour et contre concernant l’expérimentation. Si les partisans des bébés modifiés sont sortis de cette réunion optimistes, les opposants ont déclaré qu’approuver une telle expérimentation serait «semblable au développement de la bombe atomique».

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