L’argument pour ne pas tenir un référendum au sujet de la réforme de la Constitution, qui consiste à dire qu’il ne s’agit pas d’une réforme globale mais de quatre projets de loi, est «factice», selon le député Fernand Kartheiser. «La vraie raison est à la fois simple et primitive: ils ont peur du résultat», estime-t-il. (Photo: Alain Piron)

L’argument pour ne pas tenir un référendum au sujet de la réforme de la Constitution, qui consiste à dire qu’il ne s’agit pas d’une réforme globale mais de quatre projets de loi, est «factice», selon le député Fernand Kartheiser. «La vraie raison est à la fois simple et primitive: ils ont peur du résultat», estime-t-il. (Photo: Alain Piron)

L’ADR a profité de sa rentrée politique pour critiquer l’absence de référendum pour l’adoption de la réforme de la Constitution – une promesse non tenue, selon les députés. Ceux-ci ont aussi critiqué une politique sanitaire liberticide et ont prévenu qu’ils continueront à s’y opposer.

Comme déi Lénk, déi Gréng et le LSAP avant eux, les députés ADR ont aussi tenu leur conférence de rentrée politique. L’occasion de déjà prendre position concernant quelques échéances législatives à venir.

Le vote de la réforme de la Constitution d’abord, prévu dans la deuxième quinzaine d’octobre, ne manque pas de susciter l’ire de l’ADR. Car celui-ci aura lieu à la Chambre, et non pas par référendum, comme cela était prévu à l’origine.

C’est pourquoi le chef de file de la sensibilité politique, , déposera une lettre invitant les autres partis à soutenir la mise en place d’un référendum. «Les quatre partis à l’origine de cette réforme (DP, LSAP, déi Gréng et CSV, ndlr) ont chacun promis un référendum, mais aucun ne tient sa promesse électorale. Nous verrons ce qu’ils répondront à mon invitation», déclare, provocateur, le député.

Selon lui, leur argument pour ne pas tenir un référendum, qui consiste à dire qu’il ne s’agit pas d’une réforme globale mais de quatre projets de loi, est «factice». «La vraie raison est à la fois simple et primitive: ils ont peur du résultat», estime-t-il.

Contre la loi Covid

L’autre échéance législative est le vote de la prochaine loi Covid qui, pas plus que les précédentes, ne bénéficiera pas des votes des députés ADR, a prévenu Fernand Kartheiser. «Notre position reste la même: nous ne voulons pas d’atteintes aux droits fondamentaux», argue-t-il.

Au cours de la «journée parlementaire», les députés ADR ont pu parler agriculture et fiscalité. Côté agriculture, le parti propose notamment que les agriculteurs puissent bénéficier d’un système fiscal leur permettant «d’équilibrer les bonnes et les mauvaises années», avec une facilité fiscale allégeant les impôts en cas d’année difficile.

De manière générale, la sensibilité politique se dit d’ailleurs contre toute hausse des impôts. Et si une telle hausse a malgré tout lieu, et afin d’éviter qu’il s’agisse de cadeaux électoraux en vue des échéances électorales à venir, les recettes devront être dédiées au remboursement de la dette.