Philipp von Restorff (Luxembourg for Finance) (Photo: Julian Pierrot/Maison Moderne)

Philipp von Restorff (Luxembourg for Finance) (Photo: Julian Pierrot/Maison Moderne)

En amont de l’événement «10x6 RH: les nouvelles façons de travailler», organisé par le Paperjam + Delano Club le jeudi 24 juin, notre gold sponsor, Philipp von Restorff (Luxembourg for Finance), partage sa vision sur les nouvelles façons de travailler en entreprise.

Quelles sont les «nouvelles façons de travailler» que vous avez mises en place chez Luxembourg for Finance?

Philipp von Restorff. – «Chez LFF, le passage au numérique était essentiel afin de remplacer le développement des relations en face à face. Nous avons lancé nos événements digitaux ‘Focus on’ deux fois par mois, avec une alternance thématique et géographique. Cela nous permet de continuer à promouvoir l’écosystème financier du Luxembourg auprès d’un public du monde entier.

Nous avons également rapidement mis en place une politique de travail à domicile pendant le premier confinement, qui se poursuit encore, en grande partie, à ce jour. Alors que certains ont hâte de retourner au bureau, un certain degré de flexibilité semble être apprécié par tous les membres du personnel. Le Covid-19 a marqué durablement le monde du travail. L’étendue de son impact deviendra claire dans les mois et les années à venir.

Y a-t-il des demandes particulières de la part des nouveaux talents concernant les «nouvelles façons de travailler»?

«Il est certain qu’une transition vers le numérique s’est opérée. Nous avons constaté, au sein de l’ensemble des services financiers, des appels à une flexibilité accrue en termes de nouvelles méthodes de travail. Cela se présente sous divers aspects, que ce soit une forme de travail à domicile appelée à continuer après la pandémie ou la création de bureaux satellites en dehors du centre du pays pour réduire les temps de trajet.

De plus, ce que nous pourrions éventuellement voir dans les années à venir est un changement par rapport à la mentalité traditionnelle du ‘9 à 5’ qui a été la norme au cours des 70 dernières années. Cette nouvelle flexibilité offrira aux salariés une forme d’autonomie liée à la fois aux horaires et aux lieux de travail. Cependant, ces changements ne se feront évidemment pas du jour au lendemain.

Comment la crise a-t-elle impacté l’attraction des talents au Grand-Duché?

«L’acquisition de talents était et reste un défi mondial. Les pays, les industries et les entreprises du monde entier se disputent les salariés les plus qualifiés. Le Luxembourg ne fait pas exception à la règle. C’est également une priorité pour les acteurs de la place financière au Luxembourg. En effet, le dernier sondage, réalisé ce printemps par LFF, a révélé que ‘l’accès aux talents’ reste l’un des principaux défis au sein de tous les secteurs de l’industrie financière luxembourgeoise.

La crise nous a très certainement contraints à déplacer une grande partie de nos efforts liés à l’attraction de talents vers la sphère numérique. Or, l’attractivité d’un lieu de travail, d’un secteur ou d’un pays est constituée de nombreuses caractéristiques et est perçue différemment selon la personne et le moment. Ce qui est attrayant aujourd’hui ne sera peut-être plus pertinent demain. Vous devez continuellement vous remettre en question et vous développer. C’est ce que les différents partenaires politiques, sociaux et économiques du Luxembourg ont fait ensemble et continueront de faire, dans l’intérêt général.»