Donald Trump souhaite un accord commercial, et sans doute le plus rapidement possible. (Photo: Shutterstock)

Donald Trump souhaite un accord commercial, et sans doute le plus rapidement possible. (Photo: Shutterstock)

Donald Trump attire vers lui une bonne partie de la lumière du Forum économique mondial de Davos sur lui. Après avoir raillé les «prophètes de malheur», il a lancé une mise en garde: l’Union européenne devra rapidement conclure un accord commercial avec les USA.

Lors du Forum économique mondial, il y a ce qui se dit en aparté entre les puissants de ce monde, puis, ce qui se dit lors des conférences de presse. Et, enfin, ce qui se dit via des commentaires impromptus. Le président américain Donald Trump maîtrise parfaitement l’art de ce dernier exercice. 

C’est donc sans que personne ne s’y attende qu’il a annoncé que l’Union européenne devrait prochainement conclure un accord commercial avec les USA. . À quelle échéance? Pas de précision là-dessus, si ce n’est que le président a avoué «avoir une date en tête et que cette date était assez proche».

Taxer de 25% les importations de voitures

Il estime que l’Europe bénéficie depuis trop longtemps de conditions favorables qui coûteraient 150 milliards de dollars à l’économie américaine. Et pour convaincre un peu plus les États membres de l’Union de l’urgence, Trump a brandi la menace d’une taxe de 25% sur les importations de voitures européennes. «J’ai rencontré la nouvelle chef de la Commission européenne, qui est formidable. Je lui ai dit: ‘Écoutez, si nous n’obtenons pas quelque chose, je vais être obligé de prendre des mesures, et ces mesures seront des taxes très élevées sur leurs voitures et d’autres choses qui entrent dans notre pays’», a-t-il confié sur CNBC. 

Sur Fox News, le président américain avait déjà dit de même, admettant cependant que les négociations ne seraient pas simples à mener, du moins dans un premier temps: «Il est plus difficile de négocier avec l’Union européenne qu’avec quiconque. Ils ont profité de notre pays pendant tant d’années. Au final, ce sera très simple parce que, si nous ne pouvons pas faire d’accord commercial, nous devrons mettre une taxe de 25% sur leurs voitures.»

On calme le jeu autour de la taxe Gafa 

Un autre combat américain vise . Steven Mnuchin, secrétaire d’État du Trésor US, a menacé le Royaume-Uni de rétorsions commerciales si le gouvernement de Boris Johnson empruntait la même voie que la France. Une menace qui n’a pas empêché le ministre britannique des Finances, Sajid Javid, d’annoncer, à Davos, le maintien de sa taxe numérique qui doit entrer en vigueur en avril.

Du côté de la France, décision a été prise de calmer le jeu. Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, a rencontré Steven Mnuchin en Suisse. La perception des acomptes sur la taxe Gafa a été reportée à décembre 2020. De leur côté, les USA lèveront leur menace de surtaxer l’équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français. Les deux pays doivent maintenant «s’entendre à trouver une base commune» pour faire avancer les négociations au sein de l’OCDE.