Le Forum économique de Davos s’efforce de suivre la tendance du moment à une plus grande conscience environnementale, même si ce n’est pas du goût de tous ses participants, dont le président américain. (Photo: Shutterstock)

Le Forum économique de Davos s’efforce de suivre la tendance du moment à une plus grande conscience environnementale, même si ce n’est pas du goût de tous ses participants, dont le président américain. (Photo: Shutterstock)

Le président américain a repris son discours climatosceptique lors d’un Forum économique mondial placé sous le signe de la lutte contre le changement climatique.

Raillant les «prophètes de malheur» qui ne promettent rien de moins que l’«apocalypse», Donald Trump n’a pas dérogé à ses habitudes ni à ses convictions, alors même que le Forum mondial tentait cette année de montrer patte verte (buffets sans viande, bannissement des sacs plastique à usage unique, conseils sur les économies de carburants pour les jets privés…).

En lice pour sa réélection à la tête des États-Unis, le président s’est davantage adressé aux «travailleurs» de son pays qu’à son auditoire, vantant le redressement économique qu’il a su insuffler depuis son arrivée au pouvoir en 2017 – «un boom économique comme le monde n’en a jamais connu», rapporte Le Monde.

Une bonne occasion de se tenir loin de Washington, où le Sénat débat cette semaine de la procédure de destitution lancée par la Chambre des représentants. Le président a d’ailleurs choisi, cette année, de ne pas accorder de séance de questions-réponses à l’issue de son discours à Davos.

Parmi les «prophètes de malheur» épinglés par M. Trump se trouvait Greta Thunberg, fer de lance des Fridays for Future. S’exprimant à la tribune mardi matin, la pasionaria de la cause climatique a considéré que «le climat et l’environnement sont un sujet d’actualité aujourd’hui», mais «en pratique, rien n’a été fait», «les émissions de CO2 n’ont pas diminué». Et pourtant, «je ne peux pas me plaindre de ne pas être écoutée. On m’écoute tout le temps», a dit l’adolescente, devenue représentante mondiale de la mobilisation des jeunes pour le climat.

Une écoute insuffisante qui traduit aussi une prise de conscience à retardement, notamment dans les milieux économiques. Le Monde relaie ainsi une récente enquête de PwC menée auprès de 1.600 patrons, relevant que le changement climatique n’est que la 11e principale menace pour l’économie mondiale en 2020.