Cette année, la Foire de l’étudiant se fera en ligne au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

Cette année, la Foire de l’étudiant se fera en ligne au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

À quelques jours de la Foire de l’étudiant luxembourgeoise, Michèle Hansen, conseillère au Cedies, fait le point sur les secteurs qui attirent les jeunes. Et ce ne sont pas forcément ceux qui recrutent le plus…

La traditionnelle Studentefoire se tiendra virtuellement cette année, de jeudi à vendredi. L’an dernier, elle avait réuni environ 8.000 visiteurs, venus se renseigner sur leurs possibilités d’orientation, entre stands et conférences. À cette occasion, Michèle Hansen, conseillère au Centre de documentation et d’information sur l’enseignement supérieur (Cedies), nous livre son top 5 des formations les plus demandées par les futurs étudiants:

1. L’éducation «Nous recevons beaucoup de demandes pour l’enseignement dans le fondamental, le primaire et le secondaire», détaille-t-elle.

2. Le social Et plus précisément les métiers d’«éducateur gradué, d’assistant social, de pédagogue, de pédagogue curatif».

3. La psychologie

4. L’artistique Que ce soit dans la sculpture, la photographie, le design…

5. Les classiques: économie, droit, ingénierie Même s’ils sont «beaucoup moins demandés» que les secteurs cités ci-dessus.

La conseillère constate aussi que les étudiants souhaitent de plus en plus se diriger vers le «paramédical», via des formations pour devenir kinésithérapeutes ou orthoptistes, par exemple.

Inadéquation

Ces demandes sont-elles en adéquation avec l’offre sur le marché du travail? Pas vraiment, selon Michèle Hansen. Elle cite la finance, les technologies de l’information et de la communication (TIC), la construction et la santé comme secteurs qui recrutent le plus. La Maison de l’orientation ajoute que «les secteurs qui ont moins de débouchés sont le commerce et lhoreca».

La demande est bien là dans l’éducation et le social, et elle s’est accentuée avec la crise sanitaire. La pénurie d’enseignants s’est fait ressentir lorsque certains étaient en congé ou en quarantaine, par exemple. De même, «on a toujours besoin d’assistants sociaux». En revanche, les domaines de la psychologie et de l’art seraient «bouchés», d’après la conseillère, qui ajoute qu’on n’a «pas besoin d’autant de kinésithérapeutes».

Malgré le Covid-19, les vœux d’orientation ont peu évolué, et elle ne remarque pas de recherche de sens plus prononcée cette année que les précédentes, ou, au contraire, de rejet des métiers les plus exposés pendant la crise, par exemple. Seule différence: beaucoup souhaitent entamer une formation à distance, pour «rester chez leurs parents et pouvoir travailler à côté», raconte-t-elle.

L’attrait pour l’étranger ne faiblit en tout cas pas, avec, comme destination préférée, l’Allemagne. Viennent ensuite la France, la Belgique, l’Autriche, et les Pays-Bas, de plus en plus sollicités pour leurs formations en anglais.