Les DSP ouverts depuis leur lancement il y a plus de six mois comptabilisent plus de 520.000 documents au total. (Photo: Shutterstock)

Les DSP ouverts depuis leur lancement il y a plus de six mois comptabilisent plus de 520.000 documents au total. (Photo: Shutterstock)

Le ministre Romain Schneider tire un premier bilan positif six mois après le lancement du dossier de soins partagé, avec plus de 461.000 dossiers ouverts alors qu’il en espérait 480.000 en un an. Un chiffre boosté par la crise sanitaire.

Le regroupement des données de santé plaît au Luxembourg. Le ministre de la Sécurité sociale (LSAP) tire un premier bilan «très positif» du dossier de soins partagé (DSP), dans une réponse à une question parlementaire du député (LSAP). Créé par l’agence eSanté, il centralise les données médicales du patient (allergies, antécédents, médication, radiologies, résultats d’analyses…) afin d’optimiser sa prise en charge et d’éviter les examens non nécessaires.

0,09% de fermeture

Depuis son lancement généralisé le 1er janvier 2020, près de 461.000 dossiers ont été ouverts. Sans compter les 59.138 déjà enregistrés lors de la phase pilote. Alors que l’Agence eSanté vise 480.000 DSP ouverts d’ici la fin de l’année. Cela correspond à un taux de couverture de déploiement de l’ordre de 53,36% par rapport à l’ensemble des affiliés du Centre commun de la sécurité sociale. À l’intérieur de ces DSP, on compte plus de 520.000 documents, déjà plus que les 510.000 espérés lors du lancement du projet.

L’outil semble bien accepté par les bénéficiaires, puisque le taux de fermeture des DSP n’est que de 0,09%.

De même pour les prestataires: six logiciels de cabinets de médecins de ville, soit 86% du marché, sont conformes à la plateforme eSanté. En plus de tous les établissements hospitaliers publics et privés et laboratoires privés, à l’exception du Laboratoire national de santé (LNS).

Un lien avec le dépistage Covid-19

La crise sanitaire a aidé à cette généralisation des DSP. «On constate une augmentation importante de l’usage du DSP par leurs titulaires, et plus particulièrement un nombre croissant de résultats de biologie dont on peut affirmer qu’ils sont en relation avec l’augmentation des prescriptions de biologie médicales liées au dépistage du Covid-19», détaille Romain Schneider. Il regrette cependant que les résultats provenant du dépistage à grande échelle ne figurent pas dans les DSP.

Interrogé sur la valorisation du médecin de confiance, le ministre se montre moins enthousiaste. «Actuellement, le dispositif du médecin référent tel que prévu à l’article 19bis du Code de la sécurité sociale n’apporte pas les résultats attendus en matière de prise en charge des patients du fait que peu de patients ont désigné un médecin référent.» La CNS a entamé une analyse sur cette thématique.