Le Luxembourg enregistre 4.649 décès en 2020, 8,5% de plus qu’en 2019. (Photo: Shutterstock)

Le Luxembourg enregistre 4.649 décès en 2020, 8,5% de plus qu’en 2019. (Photo: Shutterstock)

En 2020, le nombre de décès a augmenté de 8,5% par rapport à 2019 au Luxembourg. Une conséquence du Covid-19, qui a été plus mortel lors de la seconde vague selon les données du Statec.

On savait déjà que le Covid-19 avait eu un impact sur la mortalité, par rapport à l’année précédente. Les deux derniers ont été pires, selon les derniers chiffres révélés par le Statec. L’institut compte 149 décès supplémentaires en novembre 2020 par rapport à la moyenne 2018/2019, soit +39,1%. En décembre, la hausse était de 38,9% avec 145 décès supplémentaires.

Ainsi, sur toute l’année 2020, 4.649 résidents luxembourgeois sont décédés. «Ce nombre est le plus élevé jamais enregistré depuis le milieu du 20e siècle», écrit le Statec. Il faut remonter à l’année 1976 pour observer des données s'en rapprochant (4.507 décès). Cela représente aussi une hausse de 8,5% par rapport à 2019. Et un taux de mortalité de 7,4%.

On peut dire que 10,8% des décès survenus dans l’année sont dus au Covid-19, et 13,2% si l’on calcule à partir de sa propagation massive au Luxembourg, mi-mars.

La seconde vague, plus mortelle

Le Statec analyse plus précisément l’impact du Covid-19 sur la mortalité. Entre le premier décès qu’il a causé le 13 mars 2020 et la fin de l’année, 3.787 décès sont dénombrés, soit 437 de plus qu’en 2019, et 515 si on compare à 2018. Ce qui «coïncide en grande partie avec les 501 décès officiellement dus au Covid-19 communiqués par le ministère de la Santé».

Une surmortalité dite «modérée» est alors observée pour les semaines 13 (du 23 au 29 mars), 16 (du 13 au 19 avril), 19 (du 4 au 10 mai), 33 (du 10 au 16 août), 38 (du 14 au 20 septembre), pour les trois premières semaines du mois de novembre, ainsi que pour la semaine 49 (du 30 novembre au 6 décembre) et les deux dernières semaines de décembre.

On parle de surmortalité «élevée» la semaine du 23 au 29 novembre. Et de surmortalité «très élevée» lors des semaines 15 (du 6 au 12 avril) et 51 (du 14 au 20 décembre).

Sur les mois de janvier, février, juin et juillet, le nombre de décès est inférieur ou comparable par rapport à la moyenne mensuelle des deux dernières années.

La surmortalité semble plus importante chez les hommes que chez les femmes. L’âge moyen des personnes décédées reste de son côté stable, à 80,4 ans pour les femmes et 74,1 ans pour les hommes.