Plus de 10.500 personnes travaillent dans les institutions européennes au Luxembourg, dont la Banque européenne d’investissement, et sont donc considérées comme frontalières même si la plupart résident au Grand-Duché. (Photo: Nader Ghavami / Archives / Maison Moderne)

Plus de 10.500 personnes travaillent dans les institutions européennes au Luxembourg, dont la Banque européenne d’investissement, et sont donc considérées comme frontalières même si la plupart résident au Grand-Duché. (Photo: Nader Ghavami / Archives / Maison Moderne)

Le Statec comptabilise 12.783 résidents qui vont travailler hors du Grand-Duché – parmi lesquels 11.282 employés d’institutions européennes ou internationales basées au Luxembourg.

D’après l’étude du Statec sur , les frontaliers présentent des .

On y apprend également que le Grand-Duché compte 12.783 frontaliers sortants. En réalité, il s’agit d’une coquetterie statistique: seuls 1.501 résidents traversent effectivement la frontière chaque jour pour rejoindre leur lieu de travail en France (561), en Belgique (550) ou en Allemagne (390).

Les 11.282 autres travaillent dans des institutions internationales, considérées comme territoires extraterritoriaux. Qu’ils aillent donc au Kirchberg ou bien à Capellen, ces résidents sont donc qualifiés de frontaliers au sens comptable.

Les fonctionnaires internationaux gagnent 127.451 euros par an en moyenne 

Le Statec compte 10.566 employés d’institutions européennes, par exemple à la Commission européenne, au Parlement européen, à la Banque européenne d’investissement, à la Cour de justice de l’UE (Cour et Tribunal) ou encore à la Cour des comptes européenne, sans oublier les écoles européennes.

Les institutions internationales emploient de leur côté 716 personnes. Il s’agit d’Eurocontrol (institut de formation à la gestion du trafic aérien), de la Cour EFTA, chargée de trancher dans les litiges liés à l’Association européenne de libre-échange, au Kirchberg, et de la NSPA (agence OTAN de soutien et d’acquisition) installée à Capellen.

À noter que 3.390 employés des institutions européennes ou internationales installées au Luxembourg sont doublement frontaliers, au sens comptable et au sens propre, puisqu’ils vivent en France, en Allemagne ou en Belgique.

Bénéficiant de qualifications plus élevées et de cotisations sociales souvent plus réduites, les fonctionnaires et assimilés des institutions européennes comme internationales affichent un salaire annuel moyen supérieur à celui des autres frontaliers sortants. Ce salaire atteint 111.458 euros en moyenne pour ceux qui travaillent pour une institution européenne et 127.451 euros pour ceux engagés dans une institution internationale, contre 46.953 euros pour les résidents qui travaillent dans un pays limitrophe.