Les frontaliers français sont les plus nombreux, mais ce sont ceux qui gagnent le moins. (Photo: Shutterstock)

Les frontaliers français sont les plus nombreux, mais ce sont ceux qui gagnent le moins. (Photo: Shutterstock)

En 2018, le Luxembourg a payé 11,5 milliards d’euros de rémunérations aux travailleurs entrants, selon les statistiques du Statec. Le pays a par ailleurs reçu 1,6 milliard d’euros des frontaliers sortants. Des chiffres qui risquent encore d’augmenter, car le nombre de frontaliers est en hausse.

En 2018, concernant les rémunérations, le Luxembourg a payé 11,5 milliards d’euros aux travailleurs entrants et a reçu quelque 1,6 milliard des frontaliers sortants. Les cotisations sociales reçues dépassent les prestations sociales payées aux non-résidents de 211 millions d’euros. Des chiffres qui émanent du Statec, qui vient de réaliser une enquête sur l’impact des frontaliers dans la balance des paiements.

Entre 2005 et 2018, le nombre de frontaliers entrants a augmenté de 3,7% en moyenne par année. On note toutefois que cette hausse s’accélère depuis deux ans: +3,9% en 2017 et +4,5% en 2018. Le nombre de frontaliers retraités est par ailleurs encore relativement faible par rapport à celui des frontaliers actifs.

Une majorité de Français

Sans surprise, ce sont les ressortissants français qui sont les plus nombreux à franchir la frontière: 52%. La part des ressortissants allemands a augmenté de 22% à 24%. Quant aux Belges, ils sont de moins en moins nombreux à se rendre au Luxembourg: ils passent de 27% à 24% en 2018.

Le Statec note également des disparités de salaires entre les frontaliers. Le salaire annuel moyen (hors cotisations sociales) d’un ressortissant belge au Luxembourg est le plus élevé avec 59.476 euros. Les Allemands arrivent juste derrière avec 57.205 euros, suivis par les Français qui ne gagnent «que» 48.845 euros annuels.

Cet écart, parfois conséquent, reflète, selon le Statec, une certaine spécialisation des frontaliers dans des secteurs se caractérisant par de fortes différences en matière de salaires. Les frontaliers français sont effet surreprésentés dans des activités moins bien rémunérées comme le secteur de l’horeca ou celui du commerce. Ils sont, en outre, généralement plus jeunes.

Enfin, il n’y a que 1.501 personnes qui traversent les frontières pour gagner leur vie en France, en Belgique ou en Allemagne. La plupart des travailleurs sortants exercent leur métier auprès d’institutions européennes et internationales.