Les investisseurs américains semblent se réjouir de l’issue très serrée du scrutin présidentiel. (Photo: Shutterstock)

Les investisseurs américains semblent se réjouir de l’issue très serrée du scrutin présidentiel. (Photo: Shutterstock)

Wall Street a fait le pari de la division et donc d’une certaine paralysie des institutions pour continuer sa progression, alors que le monde reste suspendu au décompte des voix de la présidentielle US depuis le 3 novembre.

Alors que l’incertitude n’a fait que croître depuis mardi soir quant à l’issue de l’élection présidentielle aux États-Unis, contre toute attente, Wall Street est restée très sereine au cours des dernières séances.

Jeudi soir, l’indice Dow Jones a progressé de 1,95%, après avoir déjà gagné 1,34% la veille. Et le Nasdaq, qui accueille l’ensemble des grandes valeurs technologiques, a gagné 2,59% jeudi, après avoir engrangé 3,85% mercredi. Il se rapproche d’ailleurs de son record absolu du 2 septembre dernier. La crise sanitaire continue aussi à profiter aux géants technologiques américains, qui ont connu de fortes hausses au cours des dernières séances.

Les analystes financiers avaient pourtant tous prédit qu’un prolongement de l’indécision après le vote risquait de porter un coup aux valeurs présentes sur les marchés américains. Mais le maintien très probable d’un Congrès divisé (la Chambre au Parti démocrate et le Sénat aux Républicains) semble les rassurer sur le fait que Joe Biden, en cas de victoire, aura plus de mal à imposer des mesures de régulation supplémentaires aux entreprises et de nouvelles taxes.

Le leader démocrate envisage par contre un plan de relance plus important que celui de Donald Trump (3.000 milliards, contre 2.000), mais là encore, les marchés semblent s’en remettre à un soutien accru de la Fed.

La Fed en mode pause jusque décembre

Réunie justement ce jeudi 5 novembre, celle-ci a fait le choix de maintenir ses taux d’intérêt aux niveaux actuels, ainsi que son programme d’aide. Un choix sans doute lié à la superposition de la réunion avec l’élection présidentielle.

Les analystes s’attendent par contre à voir la Fed renforcer son soutien à l’économie américaine lors de sa réunion de décembre. Son président, Jerome Powell, ne les a d’ailleurs pas démentis, attestant que le rythme de redressement de l’économie nationale avait pris un cours plus lent au cours des derniers mois.

En Europe, les bourses sont dans le rouge ce vendredi après avoir connu cinq séances positives. Mais il s’agirait surtout d’un mouvement de prise de bénéfices après ce mini-rallye.