Lors de son dernier séjour à Lisbonne, François Benoy avait surtout apprécié le charme et la diversité de la ville. Cet été, il y retournerait volontiers avec le maire Fernando Medina pour discuter avec lui de ses initiatives dans les domaines du logement et de la protection du climat et pour retrouver de l’énergie pour les défis des prochains mois. (Photo: François Benoy)

Lors de son dernier séjour à Lisbonne, François Benoy avait surtout apprécié le charme et la diversité de la ville. Cet été, il y retournerait volontiers avec le maire Fernando Medina pour discuter avec lui de ses initiatives dans les domaines du logement et de la protection du climat et pour retrouver de l’énergie pour les défis des prochains mois. (Photo: François Benoy)

Cet été, différentes personnalités luxembourgeoises nous révèlent avec qui elles partiraient bien en vacances, où et pourquoi. Le choix du député Déi Gréng François Benoy se porterait sur Fernando Medina, maire de Lisbonne depuis 2015 et économiste.

Il est huit heures du matin lorsque les vibrations du train me réveillent. Je me lève et j’ouvre les volets du compartiment. Les banlieues défilent devant mes yeux, colorées par le soleil matinal. C’est comme il y a 10 ans, quand, à peine fini mon travail de fin d’études universitaires, j’avais fait mon premier voyage à Lisbonne, en train de nuit également.

Mais cette fois, j’y viens pour discuter et apprendre du succès récent de la ville de Lisbonne. Fernando Medina m’attend devant la gare de Santa Apolónia, au bord du Tejo.

Lors de notre première balade, je remarque à quel point cette ville, qui m’avait déjà tant séduit lors de mon premier passage, a changé de visage. Beaucoup de grandes avenues ont été réaménagées pour y intégrer des pistes cyclables dédiées. À cela s’ajoutent des pistes «pop-up». Selon Fernando, la Ville entend créer 95km supplémentaires de ces pistes dédiées et sécurisées jusqu’en 2021.

En tant que conseiller communal à Luxembourg, cela me rappelle les nombreuses idées concrètes que les Verts ont proposées au cours des derniers mois, comme par exemple la création de nouvelles pistes cyclables sécurisées et de zones piétonnes, afin de mieux favoriser l’utilisation du vélo au quotidien et revaloriser l’espace urbain.

Nous nous arrêtons pour un café sur une terrasse de la fameuse Praça do Comércio. Fernando m’explique qu’au centre-ville, un tiers des logements sont désormais des logements touristiques à courte durée, ce qui a mené à une hausse importante des prix depuis plusieurs années.

Voilà pourquoi la Ville de Lisbonne veut, en ces temps de crise, lancer un programme afin de rendre ces logements à ses résidents. Je l’écoute avec beaucoup d’intérêt avant d’échanger avec lui sur les défis luxembourgeois en termes de logement et les efforts du gouvernement actuel pour y faire face.

Après le déjeuner, Fernando me ramène de l’autre côté du Tejo, à la plage de Costa da Caparica. Sur notre chemin, nous passons par la banlieue sud de Lisbonne, moins développée que le centre-ville. Cela nous amène à discuter de l’état actuel de l’Union européenne, de la solidarité entre les pays et du Green Deal européen.

Nous parlons des conséquences sociales de la crise actuelle, mais aussi de la crise précédente, marquée par une politique d’austérité qui fut alors imposée au Portugal. Je reste convaincu que nous devons continuer nos efforts en vue d’une politique climatique ambitieuse et équitable au niveau social, un sujet que j’aborderai dans mon rapport sur le budget pour l’année 2021. Mais d’abord, je commande encore une Super Bock bien fraîche et profite de cette vue magnifique sur l’Atlantique.