Les personnes qui résident aux Parcs du troisième âge ont souvent besoin de soins conséquents. (Photo: Shutterstock)

Les personnes qui résident aux Parcs du troisième âge ont souvent besoin de soins conséquents. (Photo: Shutterstock)

Une quinzaine de malades et une personne décédée: assez pour faire souffler une tempête médiatique sur Les Parcs du troisième âge, une maison de soins située à Bertrange. Où des mesures sanitaires ont été prises avant la décision de confinement.

Les Parcs du troisième âge, une maison de soins de Bertrange, sont, comme toutes les autres – ainsi que les centres intégrés pour personnes âgées –, fermés aux allées et venues. Mais l’agitation est intense. Depuis que Reporter.lu a révélé qu’une quinzaine de résidents y étaient touchés par le Covid-19, et l’annonce d’un décès, c’est une tempête médiatique qui souffle sur cette institution. 

À tort? Sans doute, selon un membre du personnel contacté par Paperjam. «Les résidents sont des gens très vulnérables, d’un grand âge. En maison de soins, les pathologies sont souvent lourdes», dit-il, notamment pour expliquer pourquoi le taux de mortalité au Covid-19 y est plus élevé que la moyenne, comme c’est le cas en France.

Plusieurs mesures préventives

Et si la ministre  (DP) explique , d’autres l’avaient été bien avant. «Plusieurs jours avant l’ordre de confinement du gouvernement, les visites ont été interdites», poursuit notre source. «Les résidents ne pouvaient plus sortir, sauf quelques fumeurs sur la terrasse. Des procédures ont été mises en place pour le linge que les familles emportent et ramènent. Les fournisseurs devaient aussi passer par les caves.» Et des chambres libres «n’ont pas été attribuées à de nouveaux venus pour être disponibles si on devait isoler des malades».

Les membres du personnel qui présentaient des symptômes divers ont été écartés du service. «La désinfection des mains est un réflexe depuis bien longtemps. Il y avait des masques, destinés aux personnes malades et à ceux qui les soignent. L’hygiéniste de la maison organise régulièrement des formations. Chaque année, on doit faire face à différentes maladies.»

Malgré cela, le virus a touché des patients. «Oui, c’était presque inévitable. Mais il a pu venir de bien des manières. Pas nécessairement via un membre du personnel.»

Face à ce qui est pour une part de la fatalité, le personnel de Betrange vit la situation actuelle douloureusement. Car des résidents sont malades, mais aussi car c’est leur travail et leurs compétences professionnelles qui sont, selon eux, remis en cause.