Theresa May a finalement cédé à la pression intense dont elle était l’objet et démissionné avant de succomber à la motion de défiance que préparait son propre parti à son encontre. Et ce après l’échec d’une énième négociation en vue de faire valider l’accord sur une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l’UE, qu’elle a laborieusement obtenu après trois ans de négociations avec l’UE.
Le bonus qu’elle avait ajouté – la possibilité d’un deuxième référendum sur le Brexit – afin de séduire les travaillistes n’a pas suffi à emporter leur soutien, qui devait compenser la contestation croissante au sein du parti conservateur.
En quelques minutes, dressée sur le perron ensoleillé du 10 Downing Street, Mme May a expliqué les raisons de son retrait et défendu à la fois ses efforts pour parvenir à un Brexit avantageux pour le Royaume-Uni et les réalisations de son gouvernement en matière économique et sociale.
«Je vais bientôt quitter le travail qui a été l’honneur de ma vie. Je le fais sans rancœur et avec une immense et profonde gratitude pour avoir eu l’opportunité de servir le pays que j’aime», a-t-elle conclu, en larmes, avant de tourner les talons et de retourner à l’intérieur de sa résidence pour quelques semaines encore.
Theresa May quittera officiellement le 10 Downing Street le 7 juin prochain. Une douzaine de Tories sont potentiellement candidats à sa succession, sachant que le bouillonnant Boris Johnson figure en tête des pronostics.