L’immeuble de bureaux The Bridge est le premier immeuble à viser la certification Carbon Footprint – Neutral. (Illustration: Eaglestone)

L’immeuble de bureaux The Bridge est le premier immeuble à viser la certification Carbon Footprint – Neutral. (Illustration: Eaglestone)

Dans le cadre du développement du projet Brooklyn, le promoteur Eaglestone développe un immeuble de bureaux dénommé «The Bridge». Cet immeuble sera le premier au Luxembourg à être certifié pour atteindre la neutralité carbone.

Paperjam avait déjà présenté, il y a quelques jours, . Dans le cadre de cette revitalisation urbaine est développé un immeuble de bureaux offrant 4.250m2 de surface de bureaux. Cet immeuble, dénommé «The Bridge» et dont la conception architecturale est confiée à M3 Architectes, sera le premier au Luxembourg à recevoir la certification Carbon Footprint – Neutral, une démarche de labellisation réalisée avec le bureau d’étude Énergie et Environnement.

Cette approche traduit l’engagement d’Eaglestone pour le développement de projets immobiliers durables et respectueux de l’environnement, participant à lutter contre le dérèglement climatique. «Ce projet a constitué, à nos yeux, une bonne opportunité pour mettre en application une démarche de certification carbone de l’immeuble, la première au Luxembourg, traduisant concrètement l’engagement responsable et sociétal de notre groupe», explique Jean-Christophe Bocci, technical director au sein d’Eaglestone Luxembourg.

Évaluer, réduire, compenser

Pour ce faire, le bureau d’étude Énergie et Environnement, spécialisé dans les enjeux énergétiques et environnementaux, accompagne le développement de ce projet en évaluant son bilan carbone, en aidant à réduire de façon significative les émissions et, in fine, en compensant les émissions résiduelles liées à la mise en œuvre.

«Le label Carbon Footprint, qui s’inscrit dans une logique ‘mesurer-réduire-neutraliser’, vise à soutenir et valoriser les efforts des acteurs qui s’inscrivent dans une démarche de réduction de leur impact carbone», explique Julien L’Hoest, associé d’Énergie et Environnement. «S’appuyant pour cela sur des normes ISO et des référentiels internationaux aujourd’hui reconnus, il s’applique aussi bien à des développements immobiliers qu’à toute autre activité menée ou bien produit.»

Ainsi, The Bridge est le premier projet immobilier au Luxembourg à s’inscrire dans cette démarche d’évaluation et de réduction de l’impact carbone inhérent à sa mise en œuvre. Pour cela, une évaluation précise de l’impact carbone du projet initial est établie au départ des quantités de matériaux repris au niveau des bordereaux.

L’immeuble est développé dans le contexte de la revitalisation de l’îlot Dernier Sol à Luxembourg-Bonnevoie. (Illustration: Eaglestone)

L’immeuble est développé dans le contexte de la revitalisation de l’îlot Dernier Sol à Luxembourg-Bonnevoie. (Illustration: Eaglestone)

Au cours de cette démarche, les éléments qui sont les plus fortement émetteurs en CO2 sont identifiés, et les possibilités d’en minimiser l’impact sont ensuite considérées. Grâce à cette démarche, 10% des émissions du projet initial ont pu être économisées, soit l’équivalent de 100 vols aller-retour Luxembourg-New York.

Puis des mesures de compensation des émissions résiduelles sont mises en place. Dans ce cas précis, la contribution carbone d’Eaglestone doit compenser 2.900 tonnes équivalent CO2. Cela se traduit par le financement de projets régionaux participant à la réduction des émissions globales: Eaglestone s’engage dans la reconstitution d’un peuplement forestier dégradé d’une surface d’environ 18 hectares en Moselle. Cette action est menée en collaboration avec l’Office national des forêts (ONF).

«À travers le projet d’Eaglestone, l’ONF réalisera un reboisement composé d’essences d’arbres diversifiées et plus adaptées aux climats futurs, qui permettront de restaurer un écosystème forestier impacté par le changement climatique. Avec le stockage de l’équivalent de 2.900 tonnes de CO2 sur une période de 30 ans, le projet contribuera à l’atténuation du changement climatique et favorisera aussi la biodiversité», explique Christophe Fotré, directeur territorial de l’ONF du Grand Est.

Alors que de nombreux peuplements souffrent cruellement de la sècheresse et des crises sanitaires, il est primordial d’assurer un renouvèlement continu de la forêt en adaptation au changement climatique. Cette ambition est soutenue à l’ONF par le développement de projets labellisés «bas carbone», qui permettent aux entreprises de contribuer à mettre en lumière le rôle primordial de nos forêts dans la régulation du climat et la protection de la biodiversité.»

La labellisation obtenue au stade «projet» sera confirmée une fois l’immeuble livré, notamment après avoir vérifié que les éléments visant à minimiser l’impact carbone du projet ont bien été mis en œuvre.