Mesure phare du Plan national intégré pour l’énergie et le climat, la taxe carbone s’applique aux carburants, au mazout de chauffage et au gaz et impose les émissions de CO2. Ce vendredi 28 juillet, le gouvernement a décidé de l’augmenter progressivement chaque année: «Le Conseil de gouvernement a approuvé un projet de loi et un règlement grand-ducal qui prévoient une hausse annuelle du prix du carbone de 5 euros par tonne de CO2», indique un communiqué de presse.
Objectif: atteindre une taxation de 45 euros par tonne de CO2 émise en 2026. Cette décision s’inscrit en effet dans la politique climatique qui vise à atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Pour atténuer l’impact de cette augmentation sur les ménages à revenu modeste, le projet de loi prévoit aussi «une augmentation du crédit d’impôt CO2 supplémentaire de 24 euros, pour qu’il atteigne un plafond de 168 euros.» La ministre des Finances, (DP), explique: «Il me tient à cœur d’atténuer davantage l’impact de l’augmentation de la taxe carbone pour les ménages à faible revenu, en parallèle à notre stratégie nationale visant à atteindre nos objectifs environnementaux. C’est pourquoi, je déposerai à la Chambre des députés au cours des prochains jours ce projet de loi qui augmentera davantage le crédit d’impôt CO2 pour le porter à 168 euros.»
À noter que la loi du 5 juillet 2023 a instauré un crédit d’impôt CO2 global de 144 euros, effectif à compter du 1er janvier 2024. «Ceci est applicable pour un revenu brut de salaire, un bénéfice net de 936 euros, ou une pension de 300 euros jusqu’à un revenu annuel de 40.000 euros. Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, ce montant sera donc rehaussé à 168 euros. Le crédit d’impôt diminue progressivement jusqu’à un revenu de 80.000 euros par an, au-delà duquel il n’est plus applicable», précise le communiqué.