Levier incontournable d’amélioration de la performance des entreprises, le cloud permet de réduire les coûts et d’accéder à des solutions avancées dans le domaine du traitement des données. Pour en profiter pleinement, chaque organisation doit se doter d’une stratégie et d’une gouvernance adaptées.

«Le concept de cloud couvre aujourd’hui une grande diversité de solutions. On parle beaucoup des plateformes publiques, proposées par les géants du numérique. À côté de cela, il existe des offres de cloud privé, permettant déjà à des acteurs de profiter d’économies d’échelle liées à la gestion de leur infrastructure informatique tout en étant assurés de la localisation de leurs données», explique Jacques Ruckert, Chief Solutions & Innovation Officer au sein de Proximus Luxembourg. «Au Luxembourg comme ailleurs, le cloud est désormais considéré comme un pilier incontournable de la transformation des organisations. Face aux possibilités qu’il offre, toutefois, il importe que chacune soit capable de mettre en œuvre la solution qui répondra le mieux à ses besoins.»

Économies d’échelle

Les avantages d’engager un mouvement vers le cloud sont aujourd’hui évidents. Le premier réside dans une mutualisation des infrastructures informatiques et des compétences nécessaires pour les faire évoluer. «Grâce au cloud, les acteurs peuvent accéder à des services de qualité supérieure, sans avoir à investir directement. Ils profitent en outre d’une plus grande flexibilité, ayant la possibilité de ne payer que pour les ressources qu’ils utilisent effectivement», commente Jacques Ruckert. Avec le cloud, chacun dispose aussi de garanties supplémentaires dans le domaine de la sécurité. «En mutualisant les ressources et les compétences, qui sont par ailleurs rares dans ce domaine, on est mieux armés pour faire face aux menaces, qui évoluent sans cesse», poursuit le dirigeant de Proximus Luxembourg.

En mutualisant les ressources et les compétences, qui sont par ailleurs rares dans ce domaine, on est mieux armés pour faire face aux menaces, qui évoluent sans cesse.
Jacques Ruckert

Jacques RuckertChief Solutions & Innovation OfficerProximus Luxembourg

À chacun sa stratégie

Cependant, une PME ou un grand compte n’aura pas les mêmes besoins vis-à-vis du cloud.

En fonction des applicatifs utilisés, de la criticité et de la confidentialité des données, les solutions envisagées ne seront pas forcément les mêmes. Certains acteurs, s’ils veulent adopter le cloud, doivent tenir compte de contraintes réglementaires qui s’appliquent en matière d’externalisation des services. «Si l’on veut pleinement profiter des possibilités qu’offre le cloud, il est important de mener préalablement à tout projet de migration une réflexion sur les besoins au départ d’une analyse de l’existant», commente Jacques Ruckert.

Se contenter de déployer à l’identique les systèmes gérés sur site dans un environnement externalisé ne permet pas de bénéficier pleinement de la puissance du cloud. «Pour profiter de tous les avantages qu’offre la technologie en matière de gestion des ressources, un des premiers enjeux sera d’analyser le paysage applicatif de l’entreprise, pour voir si certaines solutions peuvent être remplacées par d’autres ‘cloud natives’ ou éventuellement évoluer pour s’inscrire dans une approche plus flexible», poursuit Jacques Ruckert.

Se tourner vers l’avenir

Le cloud offre surtout aux organisations l’opportunité d’évoluer plus efficacement en leur offrant accès à un large panel de technologies innovantes. «Les plateformes publiques agrègent un ensemble de solutions avancées, notamment dans le domaine de l’analyse des données ou encore de l’intelligence artificielle, auxquelles un acteur ne pourrait pas accéder au départ d’une infrastructure propre», explique Jacques Ruckert. «Au départ du cloud, il devient aussi très aisé de déployer, uniquement pour le temps requis, des environnements de développement ou de test, pour faciliter et accélérer leur mise en production. En s’inscrivant dans une approche DevOps, on peut faire évoluer ses applications en microservices en s’appuyant sur une technologie de conteneurs, pour les faire évoluer plus aisément.»

Au départ du cloud, il devient aussi très aisé de déployer, uniquement pour le temps requis, des environnements de développement ou de test, pour faciliter et accélérer leur mise en production.
Jacques Ruckert

Jacques RuckertChief Solutions & Innovation OfficerProximus Luxembourg

Gouvernance et stratégie de sortie

En fonction des besoins et de l’analyse de l’existant, l’organisation pourra définir sa stratégie propre d’adoption du cloud, entre environnement dédié et plateforme publique, ainsi qu’une roadmap de migration. Selon la complexité de l’environnement, cette migration s’étalera sur un temps plus ou moins long. «Il est aussi important de se doter d’une gouvernance adaptée, pour s’assurer de la disponibilité des ressources, de la confidentialité des données et du maintien des opérations», poursuit le dirigeant de Proximus Luxembourg. «Petit à petit, les organisations sont appelées à s’appuyer sur des solutions multi-cloud, en allant chercher les meilleures fonctionnalités là où elles se trouvent et en faisant éventuellement le choix de préserver leurs données les plus sensibles sur un cloud privé. Pour évoluer dans cet environnement, il est important de veiller à ce que l’organisation garde la maîtrise sur l’ensemble de ses actifs numériques. Certaines solutions, par exemple, ne seront accessibles qu’auprès d’un cloud provider particulier, dont l’organisation risque dès lors de se rendre dépendante. Pour chaque solution adoptée, à ce niveau, il est important qu’une stratégie de sortie soit définie dès le départ.»