L’Église luxembourgeoise livre un effort de transparence en communiquant le nombre de victimes qui l’ont contactée l’an dernier et la nature des souffrances subies. (Photo: Christophe Olinger / archives / Maison Moderne)

L’Église luxembourgeoise livre un effort de transparence en communiquant le nombre de victimes qui l’ont contactée l’an dernier et la nature des souffrances subies. (Photo: Christophe Olinger / archives / Maison Moderne)

L’archevêché de Luxembourg a communiqué ses statistiques concernant les victimes d’abus qui ont témoigné l’année passée.

Soucieux d’offrir davantage de transparence après des années de silence et quelques affaires judiciaires sordides impliquant des religieux, l’archevêché , de relayer les témoignages de victimes, parallèlement à un effort de formation de ses membres religieux comme laïcs. Il avait recensé 24 cas d’abus dénoncés durant les huit années précédentes.

L’an dernier, «six personnes ont contacté le service recevant les victimes d’abus afin de témoigner de violences sexuelles subies à l’intérieur de l’Église» indique le communiqué de l’institution. «Dans un cas, la période entre 1940 et 1949 a été désignée comme le début des abus, dans un autre cas, la période entre 1960 et 1969. Les quatre autres cas se réfèrent à la période de 1970 à 1979.»

Quatre des six victimes sont des hommes, les deux autres des femmes. Les sévices ont été rapportés comme ayant eu lieu dans un foyer ou un internat dans quatre cas, et dans une église pour deux autres cas. Les victimes étaient âgées de 6 à 12 ans au moment des faits.

74 collaborateurs formés en 2019

Les auteurs identifiés par ces victimes sont dans trois cas des prêtres ou des religieux, tandis qu’un non-religieux a également été signalé comme auteur d’abus. Les auteurs sont tous décédés depuis les faits. L’archevêché a signalé ces six cas au Parquet.

Sept personnes ont contacté l’archevêché afin de rapporter des faits de violence physique, et quatre personnes ont évoqué un abus émotionnel. Un dernier cas concerne «la violence sexuelle subie dans un contexte ecclésial à l’étranger».

L’archevêché indique que «dans deux cas, un paiement a été effectué à titre de ‘reconnaissance pour souffrance vécue’» et demande «sincèrement pardon à toutes les victimes pour les souffrances qu’elles ont subies et les conséquences de ces abus».

Il précise enfin que quatre cours de prévention d’une journée ont été dispensés à des collaborateurs de l’Église, qu’ils soient du clergé ou bien laïcs. 74 personnes y ont participé.

La structure de contact pour les victimes d’abus se tient à la disposition des personnes concernées: 621 676 349 ou [email protected].