Les SPAC permettent à une société opérationnelle de lever des fonds en bourse dans la perspective d’une acquisition spécifique, souvent technologique. (Photo: Shutterstock)

Les SPAC permettent à une société opérationnelle de lever des fonds en bourse dans la perspective d’une acquisition spécifique, souvent technologique. (Photo: Shutterstock)

Les «special purpose acquisition companies» ont le vent en poupe à Wall Street. Depuis le début de l’année, presque autant de SPAC ont été créées que sur toute l’année dernière. Le «chèque en blanc» inquiète les investisseurs avertis, commencent-ils à dire.

Le principe est simple: une société non opérationnelle entre en bourse et lève des capitaux dans l’unique but de fusionner avec une prometteuse entreprise innovante pour accélérer son entrée en bourse, à Wall Street. Née en 1990 et encore peu fréquente en Europe, la SPAC a connu un boom sans pareil l’an dernier, sur fond de taux bas.

, commence à irriter les investisseurs traditionnels, qui expliquent qu’elle propulse en bourse des sociétés qui ne parvenaient même pas à convaincre des investisseurs traditionnels auparavant. Michael Klausner, professeur de droit à la Stanford Law School, et Emily Ruan ont même étudié le rendement de ces nouveaux riches, qui ont perdu 12% de leur valeur en 2020, tandis que le Nasdaq avait augmenté de 30%!

Aux États-Unis, qui concentrent la grande majorité de cette activité, 188 SPAC ont été créées au cours des deux premiers mois de 2021, avec un montant levé de 58 milliards de dollars, selon le Financial Times. Sur l’ensemble de l’année 2020, 244 SPAC avaient été créées pour 78 milliards de fonds levés, .

En France, la plus grosse introduction à la Bourse de Paris en 2020 a été réalisée par , début décembre. 300 millions d’euros ont été levés, selon Les Échos, qui racontent comment les deux géants du luxe, le patron de LVMH, Bernard Arnault, et François Pinault, ont, à leur tour, investi dans deux SPAC.