Pour François Bausch, ministre de la Défense, et Steve Thull, chef d’état-major, l’effectif de l’armée n’est plus en adéquation avec son rôle. (Photo: SIP)

Pour François Bausch, ministre de la Défense, et Steve Thull, chef d’état-major, l’effectif de l’armée n’est plus en adéquation avec son rôle. (Photo: SIP)

Le conseil de gouvernement a adopté le projet de loi réformant l’organisation des armées. L’objectif est de faire de la Lëtzebuerger Arméi «un employeur attractif et moderne».

L’actuelle loi qui régit l’organisation militaire date de 1952, au moment de la guerre froide. Un texte qui «ne reflète plus les besoins d’une armée du 21e siècle», a déclaré  (déi Gréng), ministre de la Défense. «La situation géopolitique et sécuritaire a radicalement changé depuis la dernière adaptation de la loi actuelle, effectuée en 2007. Le projet de loi qui sera déposé à la Chambre des députés dans les prochains jours donnera une base juridique solide à l’armée afin de lui permettre de s’adapter aux défis à venir.»

Les besoins concernant les effectifs des armées évoluent notamment sur des compétences pointues en matière technologique. Tout comme ses missions – «les demandes d’appui croissantes des autorités civiles dans le cadre de crises ou catastrophes naturelles» – et ses défis – on pense notamment aux cyberguerres. Une évolution implique un besoin croissant de personnel militaire et civil, de plus en plus diversifié, avec une qualification et une spécialisation toujours plus pointue.

Rendre la carrière attractive

La nouvelle loi permettra ainsi à l’armée d’adapter les carrières militaires et civiles aux nouveaux besoins et de recruter des profils très diversifiés tout en adaptant la durée d’engagement initiale des soldats volontaires, qui passera de trois à quatre ans. La loi permettra également des accès directs aux grades d’officier ou de sous-officier.

«J’ai la conviction que ce projet de loi donnera à l’armée les moyens nécessaires pour affronter les défis à venir, mais aussi qu’à travers cette loi, l’armée gagnera en attractivité auprès du public, aussi bien dans les carrières militaires que civiles, notamment au niveau des spécialistes dans les domaines de l’aviation, de la cyberdéfense ou des technologies de la communication», estime François Bausch.

L’armée luxembourgeoise compte actuellement 1.100 membres, mais peine à recruter et à fidéliser ses recrues. 71 personnes sont actuellement en formation et devraient permettre d’atteindre le quota des 45 personnes recrutées nécessaires cette année. Si la volonté de féminiser l’armée est affichée, aucun quota n’a été fixé. On compte actuellement 10% de femmes parmi les officiers en service et 5% parmi les sous-officiers.