«Nous avons eu une montée en puissance du rythme et du nombre de devoirs», explique cette maman d’une petite fille inscrite en sixième année primaire à l’école luxembourgeoise.  (Photo: DR)

«Nous avons eu une montée en puissance du rythme et du nombre de devoirs», explique cette maman d’une petite fille inscrite en sixième année primaire à l’école luxembourgeoise.  (Photo: DR)

Depuis que l’école est fermée, les enfants doivent faire l’école à la maison. Une idée louable, mais difficile à mettre en place quand les parents doivent eux aussi travailler de leur côté.

Les posts d’agacement de parents dépassés par la situation fleurissent en ce moment sur les réseaux sociaux. Pas facile, en effet, de concilier la continuité d’une activité professionnelle en télétravail et la supervision d’un enseignement à domicile.

D’un côté, il y a la pression professionnelle et l’insécurité de la situation, et de l’autre, la famille à gérer. Fini les repas pris à la cantine, les parents doivent désormais s’assurer de faire à manger pour tout le monde, trois fois par jour.

À côté de cela, il faut veiller à garder la maison le plus en ordre possible pour qu’elle reste vivable, continuer de faire les lessives, un minimum de ménage, faire la queue à l’entrée du supermarché pour arriver à remplir le frigo qui se vide à vitesse grand V…. Et, cerise sur le gâteau, il faut accompagner les enfants dans leur apprentissage, s’assurer qu’ils ne sont pas surexposés aux écrans et que les devoirs sont correctement et régulièrement faits.

Un vrai parcours du combattant, qui n’est pas de tout repos. Pour nombre de parents, l’ennui n’est pas au rendez-vous pour ce confinement, et ils n’ont même pas l’occasion de se demander quel livre ils pourraient bien commencer ou quel film découvrir.

Une montée en puissance

«La première semaine a été encore relativement calme», explique cette maman d’une petite fille inscrite en sixième année primaire à l’école luxembourgeoise. «Mais la deuxième semaine, nous avons eu une montée en puissance du rythme et du nombre de devoirs. Habituellement, les enfants reçoivent leurs devoirs à faire à leur rythme pendant la semaine. Mais actuellement, ils les reçoivent tous les jours, et avec des échéances pour le soir même ou le lendemain.»

Une situation qui oblige les parents à être tout le temps à l’affût des mails des professeurs et qui met une pression à la fois sur les enfants et sur les parents. «En sixième année primaire, il y a les examens pour l’orientation au lycée. Ces examens devaient se dérouler juste le jour où l’école a fermé. Il a donc été décidé de les reporter au jour de la rentrée, après les vacances de Pâques. Cela n’aide pas à faire retomber la pression! Pas même le temps de retrouver ses copains ou de discuter de l’expérience vécue avec les instituteurs qu’il faut plancher sur un examen qui décidera de l’avenir scolaire de l’enfant!», s’alarme un peu la maman.

Les nouveaux outils numériques

Autre challenge: la prise en main des outils numériques. «Les enfants à partir de 10-12 ans ont relativement l’habitude des app sur les GSM», détaille une autre maman d’une petite fille de 11 ans. «Mais ils ne savent pas envoyer un mail ou travailler sur une plate-forme collaborative. Il faut donc un peu les former à ces nouveaux outils et les accompagner dans leur apprentissage numérique.»

«Ce ne sont pas du tout des vacances! La situation est même plutôt tendue», ajoute la maman, qui garde quand même sa bonne humeur. «Et quand on sort se dégourdir les jambes et prendre un peu l’air, on culpabilise et on a peur de ne pas bien faire… Ce n’est vraiment pas facile!»